Pour démanteler les financements terroristes, l’UE veut connaître les visages des utilisateurs de Bitcoin. La Commission Européenne va donc imposer aux fournisseurs de cette monnaie virtuelle de révéler le nom de leurs clients.
Lutte contre le terrorisme. Cette expression est partout et touche tous les domaines. La finance n’y échappe pas. Pour s’attaquer aux financements occultes, la Commission Européenne va renforcer ses lois concernant l’utilisation du Bitcoin. Elle demande aux pays membres de l’UE de modifier leurs lois concernant l’anonymat des utilisateurs de monnaie virtuelle afin de repérer les transactions louches. L’Exécutif européen souhaite que des « registres centralisés au niveau national » soient créés afin « d’identifier tous les comptes bancaires nationaux appartenant à une personne. » Cette décision fait suite à une déclaration d’Europol où le service de police européen révélait qu’il était impossible de lier la technologie avec le financement des actions terroristes.
Fin de l’anonymat
Le Bitcoin est cette monnaie virtuelle qui permet de réaliser des achats en ligne de façon totalement anonyme. Ses utilisateurs sont multiples: activistes, dealers, geek, terroristes… Difficile de donner une image précise de ces utilisateurs puisque la particularité de cette monnaie est l’anonymat. Jusqu’à un certain point. Les transactions sont révélées publiquement mais pas ceux qui les réalisent. Et c’est là-dessus que les autorités européennes souhaitent se pencher. Selon le journal Financial Times, ces questions seraient appuyées par le président français François Hollande en réaction aux attentats de Novembre 2015.
Sources: Commission Européenne, Coindesk