Des images impressionnantes débarquent tout droit de l’Antarctique. L’iceberg D28, grand de 1.600 kilomètres carré, s’est détaché de la barrière de glace d’Amery. Un événement qui donne froid aux yeux mais totalement naturel d’après la glaciologue Helen Fricker.
Cette dernière avait initialement prévu la séparation en 2002 pour 2015 maximum, mais ce n’est ni la partie de la banquise qu’elle avait prévue, ni la date qu’elle avait convenue qui ont fini par tomber. Qu’à cela ne tienne: c’est une grande nouvelle pour la communauté de scientifiques.
Un phénomène naturel
Attention cependant, et la professeure Fricker a à coeur de le rappeler, ce phénomène fait partie d’un rythme sain et naturel pour le renouvellement de la calotte glaciaire: pour pouvoir en faire plus, il faut se délester un minimum.
315 milliards de tonnes de glace
« Les barrières de glace doivent perdre de la masse car elles sont constamment en train d’en gagner. Elles veulent conserver leur taille », a-t-elle précisé dans une interview donnée à la BBC. « C’est délicat à expliquer car on ne veut pas que les gens croient que le changement climatique n’existe pas. Mais cet événement n’est pas un signe de changement climatique. »
Pour une fois que de telles images ne sont pas le résultat du réchauffement climatique, on peut se permettre d’être ébahis devant a beauté et le grandiose de la performance de la banquise. Avec 210 mètres d’épaisseur et 315 milliards de tonnes de glace, c’est un bon gros bébé qui vient de quitter le nid et qui s’apprête à se désintégrer et à fondre pendant des années.