La nouvelle tentative de l’Europe pour envoyer son atterrisseur sur Mars se serait-elle soldée par un échec? À tout le moins, on n’est plus très optimiste. Schiaparelli a plongé vers Mars, envoyé un dernier signal et puis plus rien. Mars a sans doute été fidèle à sa réputation de planète meurtrière,
C’est l’Inde qui a reçu le dernier signal venant de Schiaparelli, l’atterrisseur qui visait la planète rouge. Depuis, c’est le silence radio. Aucun signal n’est venu dire que Schiaparelli avait bel et bien atterri. L’équipe européenne croit que l’atterrisseur a bel atteint la surface martienne. Le tout est de savoir si Schiaparelli a survécu à ce contact, à un crash éventuel?
« Maintenant est-ce qu’il a touché le sol dans de bonnes conditions ou est-ce qu’il y a eu un rocher mal placé ou un cratère ou simplement un problème avec son émetteur radio, ça je ne le sais pas encore » a dit Thierry Blancquaert, de l’Agence spatiale européenne (ESA) à l’AFP. « Mais je ne suis pas optimiste ».
Meurtrière planète rouge
Depuis 1960, une mission vers Mars sur deux n’a pas abouti. Et en 2003, déjà, l’atterrisseur Beagle-2 envoyé par l’Europe avait échoué. Mais ce serait tout de même un gros coup pour l’Agence spatiale européenne (ESA) s’il s’avérait que le robot n’a pas atterri en douceur sur la planète rouge.
Enfin, son directeur général, Jan Woerner, tempère en rappelant que « c’est typique pour un test. Nous avons fait cela pour avoir des données concernant comment atterrir sur Mars avec de la technologie européenne. Du coup, toutes les données que nous allons recevoir cette nuit seront utilisées pour comprendre comment gérer un prochain atterrissage, quand on y va avec le rover. » En fait, en 2021, l’Union européenne compte y envoyer un rover à six roues, qui serait équipé, en partie, de technologies communes à celles de Schiaparelli.
Maintenant, si la mission de 2016 s’avère être un échec, l’Union européenne arrivera-t-elle à se faire financer une autre expédition en 2021? Pas si sûr…