C’est officiel. La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a annoncé qu’elle présenterait la semaine prochaine un projet de loi pour mettre en place un référendum sur l’indépendance de son pays. Le gouvernement écossais veut sortir définitivement du Royaume-Uni.
Scotleave or not Scotleave? Lors de l’ouverture du congrès annuel de son parti, le SNP, Sturgeon a encore appuyé sa position pour le maintien de l’Écosse dans l’Union européenne. Pour elle, le vote en faveur du Brexit a « changé les conditions d’appartenance au Royaume-Uni ». Elle veut conserver les intérêts du peuple écossais face au choix de Londres. Et pour ça, elle prépare une consultation populaire.
Pour le Royaume-Uni, sortir de l’Union européenne est devenu une priorité voire une urgence. Londres a récemment annoncé qu’il activera « avant la fin du mois de mars » l’article 50 du Traité de Lisbonne, scellant définitivement son divorce avec l’Union européenne. Mais l’Écosse, l’une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni au nord de l’Angleterre, veut conserver ses droits dans le marché unique et sa place dans l’Union européenne. Ce territoire est d’ailleurs dirigé par un parti indépendantiste, le Scottish National Party (SNP).
L’Écosse est la grande perdante dans l’histoire
Souviens-toi le 23 juin dernier, les Écossais avaient voté en masse pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne (à 62%), contrairement à l’Angleterre et au Pays de Galles.
Depuis la victoire du Brexit, Sturgeon n’a fait que critiquer la manière dont le Parti conservateur et Theresa May gèrent le processus de sortie de l’UE. Selon ses mots dans la presse britannique, l’aile droite du Parti conservateur « détourne à son profit le résultat du référendum ».
Sturgeon a vraiment fait parler d’elle aujourd’hui. Ce matin, elle a aussi accusé Londres d’utiliser le mot « Brexit » pour véhiculer la xénophobie en faisant des immigrants européens « des boucs émissaires ».
« Je ne pense pas que les gens ont voté pour ça »
Sturgeon a déjà essayé de calmer le jeu en voulant participer aux négociations avec Bruxelles. Mais la Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May, a refusé de lui accorder ce droit. Ni à elle ni aux autres gouvernements régionaux. Or, ignorer les réclamations du Parlement écossais constitue pour Sturgeon « un acte de vandalisme constitutionnel ».
Dans l’« opening address » à son parti, elle ajoute encore que les Écossais n’ont pas voté « pour jeter la rationalité économique comme l’eau du bain ». Elle ne veut pas que les entreprises écossaises soient confrontées à des barrières douanières et que les vacanciers aient besoin de visas.
Et pire encore, elle a estimé que le Brexit coûterait 80 000 emplois à l’Ecosse.
Entirely the right thing to do and the right time to do it. #SNP16 #Brexit #indyref2 https://t.co/i0Q3iSSvZz
— Kevin Pringle (@KevinJPringle) 13 octobre 2016
.@NicolaSturgeon challenges Theresa May to prove Scotland is an equal partner in the UK. #SNP16 pic.twitter.com/QPJiBhedo8
— The SNP (@theSNP) 13 octobre 2016
FM @NicolaSturgeon slams the Tories on "Hard #Brexit" & claims PM using it as 'licence for xenophobia' @theSNP pic.twitter.com/wmqfBo3j1y
— Connor Gillies (@ConnorGillies) 13 octobre 2016