La réalité virtuelle est jusqu’ici soit hasardeuse, soit très coûteuse. Mais le casque VR de Sony compte mettre fin à cette situation: il est moins cher que ses concurrents, immersif, et super élégant. En plus il s’adapte à la Playstation 4 dont les ventes ont super bien fonctionné. Attention quand même si tu as le mal de mer, les premiers testeurs ont fait état de possibles nausées. L’installation n’est pas simple non plus. On fait le point…
Le casque Playstation VR débarque et ça va faire mal. D’abord parce que son prix brise totalement la concurrence à qualité égale: pour vous munir de cet objet plutôt réussi point de vue design et confortable, il te faudra débourser 400 euros. C’est autrement moins cher que l’Oculus Rift à 700 euros ou encore le Vive de HTC à 900 euros.
On te prévient tout de suite, il faut ajouter pour le casque Playstation l’indispensable caméra à 59 euros et le contrôleur Playstation Move. Tout ce petit appareillage nous emmène au premier défaut (eh oui, il y en a): le montage.
Pire qu’un meuble Ikea
Nul besoin d’être ingénieur pour installer le matériel mais attends-toi quand même à passer un « moment Ikea ». Les pièces sont numérotées et on en compte seulement une demi-douzaine mais quand même, ce n’est pas évident. Le câble HDMI par exemple doit désormais passer par un boîtier qui possède lui même son alimentation indépendante. C’est aussi de là que part un fil te reliant au casque. Sans te parler de la petite caméra que tu dois brancher à l’arrière de la console. Si tu es un peu perdu, c’est normal. Comme tu peux le voir sur la photo ci-dessus, ça fait quand même beaucoup de fils!
Le journal Le Monde qui a pu tester l’appareil et fait aussi état d’un problème de calibrage au moment de l’installation. En gros, la démarche « est fastidieuse et relativement aléatoire » puisque le dispositif de reconnaissance optique ne tient pas en équilibre. Il faut se positionner correctement face à la caméra avant chaque partie.
Immersion totale
Le temps pour nous d’arriver au deuxième point fort de ce casque VR: l’immersion. Tout dépend bien sûr de la qualité des jeux (une trentaine pour l’instant), mais que tu sois assis ou debout, l’expérience fonctionne apparemment pleinement.
Et même un peu trop: « Avalé visuellement par le monde virtuel, il devient également très difficile de se repérer dans la réalité. Où sont les accoudoirs du canapé? Ou ai-je posé mon verre de sirop menthe? Si je bouge un peu la tête, est-ce que je ne risque pas de me prendre l’étagère? », note le Monde.
On est tellement dedans que des nausées peuvent apparaître au bout de quelques minutes. Sans doute qu’il faut s’adapter comme dans tout. Mais pour ceux qui ont facilement le mal de mer, ça prendra forcément plus de temps. Le souci proviendrait d’abord de la qualité de l’immersion mais aussi du système de visée qui fait qu’on doit tourner la tête dans tous les sens.
Sa principale qualité (immersion) et donc aussi son défaut. Jouer en réalité virtuelle, c’est perdre son rapport à l’espace; donc veille quand même à ne pas écraser ton chat ou ton gosse, dans le pire des cas. La notion du temps est aussi importante: ne t’attends pas à jouer pendant plusieurs heures de suite, c’est tout simplement impossible: ton cerveau et ta nuque ne tiendront pas le coup.
Qu’à cela ne tienne, Sony veut profiter de la vente de plus 40 millions de Playsation 4 depuis son lancement. Le casque fonctionne directement avec cette console dont le prix planché est maintenant de 299 euros. En tout, Sony veut en vendre 1,5 millions unités dans la première année, ce qui est tout à fait possible selon IHS Technology.