Les grèves de la SNCB, ce n’est plus possible! François Bellot, le ministre de la Mobilité (MR), en a marre lui aussi. Il oblige la SNCB au service minimum à partir de janvier 2017… sinon il fera passer une loi pour punir les arrêts de travail.
Interrogé par les médias flamands De Tijd et Het Nieuwsblad, François Bellot (MR) s’est dit excédé: « Ma patience est épuisée ». Il donne une dernière deadline aux syndicats et à la direction de la SNCB avant de passer aux choses sérieuses. Ils ont jusque fin décembre cette année pour trouver un accord.
Le dossier du service minimum est depuis longtemps sur la table mais il s’enlise car personne ne parvient à se mettre d’accord. Pour Bellot, il est temps de faire passer cette mesure, comme c’était initialement prévu dans l’accord de gouvernement. En tout, les syndicats et la direction auront eu deux ans et demi pour trouver une proposition qui offre un service acceptable aux navetteurs.
« Les syndicats ne coopéreront jamais »
Pour Bellot, le gouvernement doit arrêter de donner aux syndicats et à la direction des délais supplémentaires pour trouver un accord. Le ministre préfère mettre la pression car « tout le monde sait que les syndicats ne coopéreront jamais ». Et il ajoute: « je peux vous assurer que je n’hésiterai pas à faire ce qui est nécessaire… »
Pour rappel, l’ancienne ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant (MR), leur avait donné comme deadline fin 2015. Elle l’a ensuite prolongée jusque mi 2016. Et finalement, Bellot leur a encore fait cadeau en leur laissant jusque fin décembre. Mais là, c’en est assez. L’échéance arrive à grands pas, il y a quatre scénarios sur la table mais toujours aucun accord en vue.
Les syndicats ne sont pas contents
Les syndicats se sont aussi exprimés. La FGTB est en colère. Pour le syndicat socialiste, « cette piste du service minimum est inacceptable […] et maintenant le ministre augmente la pression ». L’aile flamande de la CGSP Cheminots (ACOD Spoor) est également totalement contre. Pour son président, Ludo Semples, « c’est une violation au droit de grève ». Et il ajoute: « nous allons nous battre par tous les moyens possibles, même la loi s’il le faut ».
Par contre, Luc Piens (CSC/ACV Transcom) reste confiant: « nous avons jusque fin décembre pour trouver un accord. Nous verrons comment le dossier évolue ».
Source: De Standaard, VTM