Hillary Clinton se met en arrêt maladie et c’est toute la suite de sa campagne qui pourrait tousser

L’équipe de campagne d’Hillary Clinton a fini par lâcher le morceau: si la candidat démocrate s’est sentie mal dimanche lors des commémorations du 11 septembre à New York, c’est parce qu’elle souffre d’une pneumonie. Une maladie qui va l’obliger à mettre sa campagne entre parenthèses quelques jours. Cela risque aussi de donner de l’eau au moulin de ses détracteurs, selon qui la santé de l’ancienne Première dame est fragile. Donald Trump, lui, a préféré ne rien dire, ce qui est assez rare pour être souligné.

« Elle n’a pas l’endurance mentale et physique » pour être Présidente des États-Unis. Voilà ce que Donald Trump a déjà déclaré sur sa rivale Hillary Clinton (69 ans) durant sa campagne. Une pique du milliardaire qui a pris tout son sens ce dimanche.

Sale nouvelle pour Hillary

La vidéo dans laquelle on voit la candidate démocrate perdant l’équilibre et devant être soutenue par son staff pour quitter les commémorations du 11 septembre a fait le tour du monde.

Dans la foulée, Hillary a assuré quelle « allait bien », puis son staff a fait savoir qu’elle mettait sa campagne entre parenthèses en raison d’une pneumonie.

Une bien salle nouvelle pour l’ancienne Première dame car si elle est mène toujours la danse d’une courte tête dans les sondages, les doutes sur sa santé risquent d’être renforcés. Et cela ne devrait pas jouer en sa faveur.

Des vidéos de ses quintes de toux

La santé d’Hillary Clinton est l’un des points sur lesquels Trump et ses partisans aiment bien appuyer depuis plusieurs mois. Sur Twitter, le hashtag #SickHillary permet aux gens de remettre en doute sa bonne santé, avec des vidéos de compilations de quinte de toux retweetées des centaines de fois par exemple. Une vidéo sur laquelle on la voit tousser à plusieurs reprises a été vue près de 340.000 fois aussi sur Youtube.

Hillary assure pourtant être transparente sur son état de santé, avec des bulletins réguliers communiqués. Le 16 août dernier, son médecin assurait qu’elle était « en très bonne santé » par exemple. Son staff ne cache pas qu’elle prend des traitements anticoagulants et antihistaminiques. La commotion cérébrale dont elle a souffert en 2012 n’a pas non plus été cachée.

Getty Images

Erreur de communication

Une transparence qui ne rassure pas et qui risque d’être moins crédible après son malaise de dimanche: sa pneumonie aurait été diagnostiquée dès vendredi selon Politico. Pourtant, son staff n’a pas communiqué dessus et a prétexté « un coup de chaud » dans un premier temps. Ce qui serait une sacrée erreur de communication. Même David Axelrod, un des meilleures analystes des élections, le souligne alors qu’il est dans le camp des démocrates: « Les antibiotiques peuvent aider à soigner une pneumonie. Quel est le traitement pour un penchant malsain pour la vie privée qui crée des problèmes pas nécessaires et de manière répétée? » a-t-il tweeté de manière assez féroce.

Et maintenant?

Hillary Clinton a annulé ses prochains déplacements. Son mari, l’ancien Président Bill Clinton, pourrait annoncer ce soir sur CSB News qu’il va la remplacer en campagne durant ces prochains jours.

Pour l’instant, difficile de savoir quel impact cela aura sur la suite de la campagne: cela va déjà dépendre de la réaction du camp Clinton. « Qu’est-ce que Clinton va présenter comme post-image ? Quelle va être la manière dont elle va gérer cette question de la santé ? Va-t-elle faire des propositions, va-t-elle publier un bulletin de santé ? », s’interroge sur Europe 1 l’historien François Durpaire, spécialiste des États-Unis. Elle devra en tout cas rapidement rassurer sur son état de santé. Pourrait-elle carrément abandonner la course à la Maison Blanche? Impossible à savoir.

Donald Trump s’est lui bien gardé de tenter d’enfoncer sa rivale. Alors qu’on pouvait penser que le milliardaire en profiterait, son équipe a fait savoir qu’il avait décidé de se montrer respectueux et de ne pas commenter l’état de santé de la candidat démocrate. Assez improbable venant du candidat républicain, qui évite ainsi de brouiller un peu plus son image en s’en prenant à quelqu’un de malade.

De quoi peut-être lui permettre de refaire une partie de son retard sur Clinton dans les sondages alors qu’ils doivent tous les deux se retrouver pour un premier débat télévisé face-à-face le 26 septembre prochain…
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