Une équipe de chercheurs a pu filmer la mort de près. Si on connait bien son processus, les scientifiques ne savent pas précisément comment elle se propage à travers l’organisme. Mais David Gems et son équipe sont parvenus à isoler cet instant. Jouant à l’apprenti sorcier ou pas, le scientifique britannique s’inscrit dans un projet beaucoup plus vaste: l’étude du vieillissement. Son but: en repousser les limites.
La mort est, pense-t-on, inéluctable. Son processus est d’ailleurs bien connu de la communauté scientifique. Elle provoque une réaction en chaîne qui aboutit finalement à la destruction de nos cellules et à la formation de débris moléculaires.
Mais pour David Gems de l’University College London, la mort, et le vieillissement qui la précède, n’est pas un processus inévitable. Des gènes bien précis au sein des êtres-vivants sont responsables de leur dépérissement. Et si nous parvenions à mieux les connaître, et dans un futur pas si lointain, à les manipuler, qui sait jusqu’où pourra-t-on aller pour repousser les limites de la vie?
En attendant, la très sérieuse Welcome Trust, une fondation de charité en médecine, a relayé les recherches du scientifique sur la mort. Notamment cette vidéo où on voit son assistante, Cassandra Coburn, manipuler un petit ver. A l’aide d’un microscope et d’ondes lumineuses bleues, ils sont parvenus à voir des variations de luminosité dans l’estomac du lombric. Cette luminosité correspondrait à la mort cellulaire (nécrose) qui se propage grâce à une réaction chimique impliquant le calcium contenu dans les cellules.
Un monde sans la mort?
Si le but avoué de David Gems est de retarder le vieillissement et à terme « de réduire des maladies comme le cancer, la démence, les accidents cardiovasculaires, le diabète, la cécité, l’incontinence,… », qui peut savoir ce que ce que notre société deviendrait, si elle était composée d’individus immortels (transhumanisme)? Tous nos modèles seraient probablement à revoir.
Mais ça, c’est autre débat.