Qui est Abdel Malik Nabil Petitjean? Le deuxième terroriste de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray

Le deuxième terroriste de la prise d’otages à Saint-Etienne-du-Rouvray a été formellement identifié ce jeudi matin, le parquet de Paris l’a confirmé. Il s’agit de Malik Petitjean, un jeune de homme de 19 ans à peine, fiché S depuis un mois et qui était activement recherché 96 heures avant l’attentat. 

Les comparaisons ADN ont livré leur verdict près de 48 heures après l’attaque de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Après Adel Kermiche, c’est donc au tour de Malik Petitjean d’être officiellement identifié. C’est le parquet de Paris qui l’a dit ce matin. Les deux terroristes, abattus sur le parvis de l’église suite à la prise d’otages, ont égorgé un prêtre et ont blessé un fidèle de la paroisse très grièvement.

De son nom complet, Abdel Malik Nabil Petitjean, l’assaillant avait reçu une balle de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention), rendant son identification visuelle impossible. En plus, ses empreintes ne figuraient nulle part dans les fichiers de la police, d’où les tests ADN. En comparant l’identification génétique du terroriste avec l’ADN de celle que la police pensait être sa mère, bingo, les policiers sont parvenus à mettre un nom sur le deuxième forcené.

Recherché depuis 96 heures

Mercredi, sa carte d’identité a été retrouvée chez le premier assaillant identifié, Adel Kermiche. Les enquêteurs ne pouvaient plus avoir de doutes: Abdel Malik Nabil Petitjean était bien le deuxième auteur de l’attaque.

Malik Petitjean était fiché S depuis le 29 juin dernier. Il avait tenté de rejoindre la Syrie par la Turquie sans pouvoir y parvenir. Mais depuis le 22 juillet dernier, les services de renseignement français avaient reçu son signalement, via une photo, par des collègues étrangers. Il était alors soupçonné de vouloir commettre un attentat… 96 heures seulement avant l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray. Mais il était alors impossible pour les services de police de l’identifier formellement.

« Je n’ai pas fait un diable »

Depuis un an, il vivait chez sa mère à Aix-les-Bains. Elle n’en revenait pas que son fils puisse être à l’origine de tels actes: « c’est impossible, je n’ai pas fait un diable, moi », lançait-t-elle face à la caméra de BFMTV, mercredi. « Je connais mon gamin, j’ai été une bonne mère, j’ai été tout le temps là derrière eux, même un peu trop », déclarait-elle. « Il n’est pas réservé, il n’a pas de problèmes psychologiques. Comme tous les enfants de 19 ans, il a de l’ambition, il a des projets, il est intelligent », rappelle la mère du terroriste, désabusée. Malik a en effet grandi « normalement », dans une famille recomposée avec ses deux sœurs.

Au niveau des études, il était titulaire d’un bac pro en commerce obtenu en 2015. Il travaillait apparemment régulièrement en intérim dans un magasin dans le centre de la ville. Son CV indique qu’il appréciait, comme d’autres garçons de son âge, les films de science-fiction, les jeux vidéos, la musique et la boxe anglaise.

D’après le Dauphiné Libéré, « il fréquentait régulièrement la mosquée de Lafin, dans le nord de la ville. » Il a même été reconnu par le responsable des lieux sur la vidéo diffusée par l’Etat islamique. On l’y voit avec Adel Kermiche prêter allégeance à Daesh.

Sources: Express, BFMTV, et La Libre

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