Selon le Comité P, la police des polices, si la police de Malines a retenu des informations sur la planque de Salah Abedslam pendant trois mois, c’est principalement la faute de l’ancien chef de corps adjoint. Les infos concernaient les frères Abdeslam, le radicalisé Abid Aberkane et la rue des Quatre-Vents. Le commissaire en question s’appelle Johan Geentjens et tenez-vous bien, il est à présent aux contrôles de la section terrorisme de la police fédérale.
Quand un document contient des infos confidentielles, il doit toujours être rentré dans la base de données nationales, même si la source est incertaine ou peu fiable. Voilà ce que dit le Comité P. C’est comme ça et puis c’est tout. Mais à Malines, on n’a pas procédé de cette manière. Le 7 décembre dernier, un rapport qui établit le lien entre les frères Abdeslam, le radicalisé Abid Aberkane et la rue des Quatre-Vents est rédigé. Mais il n’est pas arrivé jusqu’à cette base de données nationales.
En fait le Comité P ne sait pas tout. On ne sait pas si le chef de la police de Malines, Yves Bogaerts, était au courant de ce rapport au moment où Abdeslam était en fuite, écrit Het Laatst Nieuw ce matin. Il y est question de la rue des Quatre-Vents, adresse où le terroriste a été arrêté le 18 mars dernier. Mais ce qui est sûr dans cette affaire, c’est que l’ancien adjoint de Bogaerts, Johan Geentjens, était bien au courant lui. Et avec ses années d’expérience, il aurait dû tout à fait savoir ce qu’il devait faire avec ces infos-là. Mais il n’était pas sûr des sources alors il a attendu.
Oui la police de Malines a donc retenu des infos et ça fait grand bruit dans la presse. Yves Bogaerts est en pleine tourmente alors qu’on ne connait pas encore vraiment son implication dans ce dossier. Et pendant ce temps, Geentjens se la coule douce. Et il est même maintenant l’un des dirigeants de la direction terrorisme de la police fédérale. Tout va bien!