Aujourd’hui, des travailleurs de la SNCB se sont réunis dans un mouvement de grève spontané Rue de France 85, tout près de la Gare du Midi: ils protestaient contre une nouvelle mesure de HR-Rail liées à leurs jours de congé. Ils ont tenté la discussion du côté de leurs patrons. Et comme celle-ci n’a pas abouti comme ils l’espéraient, ils vont se mettre en grève dès ce mercredi soir 22h. L’exemple qu’ils veulent suivre? « Les gardiens de prison », en grève depuis un mois…
On peut imaginer que ce ne sera pas de tout repos pour les personnes qui prennent le train demain: les cheminots ont assuré à nos reporters sur place que tout le monde devait pouvoir rentrer chez soi ce soir. Mais demain, ça sera la galère. Promis juré.
« Malgré les alternatives formulées par le front commun syndical, les directions ont refusé de retirer les mesures qui suscitent la colère des travailleurs. Suite à son intransigeance, la direction des Chemins de fer belges porte à elle seule la responsabilité du conflit actuel et de la rupture du dialogue social », ont fait savoir les syndicats à la RTBF.
« Touche pas à nos JC, on les a travaillés »
Car les cheminots sont décidés à ne pas lâcher, comme newsmonkey a pu le constater sur place. Ils ont tenté de discuter aujourd’hui, lors de leur mouvement spontané, avec Michel Bovy, le directeur général de HR-Rail, Jo Cornu, le CEO de la SNCB, ou encore Luc Lallemand, administrateur délégué d’Infrabel. Mais leurs revendications n’ont pas été entendues, estiment-ils.
Ils contestent notamment une circulaire qui va être appliquée. La mesure-phare est la réduction des jours de compensation. Les semaines font 36h mais le personnel ferroviaire en fait 40 et il a droit à des jours récupération. La circulaire supprimerait certains de ces jours de compensation. « Touche pas à nos JC [jour de congé, ndlr], on les a travaillés », ont notamment scandé les cheminots.