Une par une, les prisons rembarrent le protocole d’accord de Koen Geens (CD&V)

La grève des gardiens de prison a là treize jours au compteur. Hier, vendredi, le cabinet de Koen Geens (CD&V) et les syndicats avaient négocié un accord provisoire. Les syndicats avaient ensuite 36 heures pour le discuter avec leur base. Et voilà maintenant que les prisons, une par une, rejettent cet accord: d’abord Tournai, maintenant Lantin, Ittre, Andenne, Marche, Saint-Hubert, Mons, Paifve, Namur, Jamioulx, Leuze-en-Hainaut et Huy. Tout ça sent la grève « au finish ». 

Depuis le 25 avril, le personnel des prisons est en grève face à leurs conditions de travail et à la rationalisation de celle-ci. Le ministre de la Justice, Koen Geens, et les syndicats avaient fini par s’entendre hier sur un accord provisoire: 405 personnes en plus seraient engagées et les économies seraient gelées jusqu’à la fin de l’année. Les syndicats avaient ensuite 36 heures pour présenter cet accord à leurs bases. Or celles-ci rejettent tour à tour l’accord: Lantin, Tournai, Andenne, déjà, n’en veulent pas. D’autres prisons, comme Leuze-en-Hainaut, doivent encore se prononcer.

Et quoi maintenant?

Avec le rejet de l’accord, la grève pourrait bien se poursuivre « au finish » annoncent les syndicats. La grève du personnel dure déjà depuis treize jours et cela n’est pas sans conséquences sur la vie des détenus. Ceux-ci peuvent se trouver privés, entre autres, de repas réguliers, de visites familiales et de contacts avec leurs avocats. Or, c’est là un minimum auquel les détenus ont droit. 21 d’entre eux, des prisons de Huy, Paifve et Lantin ont d’ailleurs porté l’affaire cette semaine auprès du tribunal de première instance de Liège. Ils ont obtenu gain de cause et l’État belge doit verser 300 euros par jour et par requérant si certaines conditions (e.g. trois repas par jour dont un chaud) ne se trouvent pas remplies.

Source: De redactie

Plus
Lire plus...