Que Jan Jambon déclare qu’une « partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats », c’est une chose. Que ça soit fondé sur rien, c’en est une autre. Parce que oui, le ministre de l’Intérieur a beau dire qu’il a eu écho des faits, le parquet de Bruxelles, lui, n’a pas de dossier à ce sujet. Bizarre, bizarre.
Dans une très brève intervention par rapport à ses déclarations polémiques, Jan Jambon (N-VA) a commenté qu’il n’avait fait « aucune déclaration au sujet de la danse. J’ai fait des déclarations au sujet de faits qui m’ont été communiqués au Conseil national de sécurité. Je pense qu’il est bon dans une démocratie de mentionner les faits par leur nom. »
Sur le fait, on est d’accord. Mais au parquet de Bruxelles, aucun dossier ne concerne ces soi-disantes personnes qui auraient célébré les attentats de Bruxelles. Le soir du 22 mars, six personnes ont effectivement été arrêtées à Neder-over-Heembeek mais il est nulle part question de célébration ni de danse. Et c’est le parquet lui-même qu’il l’a affirmé: « le soir du 22 mars, la police a reçu l’information que des gens du quartier de l’avenue de Versailles fêtaient les attentats », a déclaré le porte-parole du parquet Ine Van Wymersch.
« Sur place, dans l’avenue de Versailles, les agents ont trouvé six personnes, des majeurs et des mineurs. Ils ont été arrêtés, emmenés pour un interrogatoire et mis à la disposition du parquet. Mais rien de ce qu’ils faisaient ne prouve qu’ils étaient en train de célébrer les attaques. Ces six individus ont donc été relâchés et le dossier a été clos, faute de preuve suffisante. »