La décision des grévistes de se porter « malades » n’est pas si inattendue et spontanée qu’on pouvait le croire. Samedi, les syndicats ont envoyé une lettre à leurs membres. « Il semble évident pour le personnel que la direction ne prend pas ses revendications au sérieux. Nous proposons donc de faire un boycott », peut-on lire dans cette lettre. Une action préméditée, en somme.
« Nous observons également que chaque contrôleur a une responsabilité professionnelle pour indiquer si il ou elle est apte ou pas à travailler, » peut-on lire dans la lettre que les contrôleurs aériens ont reçu samedi des syndicats. « Si vous ne vous sentez pas apte à venir travailler, ne venez pas, » est-il indiqué dans la lettre partagée par le site VTM Nieuws.
La lettre a été envoyée après que Belgocontrol ait annoncé la fin des négociations sur l’âge de la retraite. « Il est clair pour le personnel que la direction ne prend pas au sérieux ses préoccupations, » explique le syndicat dans la lettre envoyée à ses membres. « Dès lundi, nous reprendrons les actions, » est-il écrit noir sur blanc. De quel syndicat exactement provient la lettre, on ne le sait pas encore.
L’action qui a commencé hier soir, avec les contrôleurs aériens qui jouaient les « malades », n’est donc pas aussi spontanée que prévue. Au début, il semblait que les travailleurs soient soudainement tombés « malades » après après que Belgocontrol aient envoyé un communiqué de presse sur l’accord social. Mais rétrospectivement, il semblerait qu’un seul syndicat ait été d’accord avec l’accord social de Belgocontrol.