Huawei est cette fois accusé de vol et de fraude par la justice américaine

Huawei est dans le viseur de la justice américaine. Le second plus grand fabricant de smartphone au monde est accusé de vol de technologies cellulaires, de fraude bancaire et d’obstruction à la justice. Sa directrice financière a été arrêtée.

Les relations entre la Chine et les États-Unis n’étaient déjà pas terribles depuis l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche et sa volonté d’entrer dans une guerre commerciale avec le pays le plus peuplé au monde. Mais les nouvelles révélations concernant Huawei, le premier fabricant de smartphone chinois, risquent encore d’intensifier les tensions entre les deux partenaires commerciaux.

Le ministère américain de la Justice a dévoilé 13 chefs d’inculpation, liés à des violations des sanctions américaines contre l’Iran, à l’encontre de Huawei et de sa directrice financière Meng Wanzhou. Cette dernière a été arrêtée au Canada à la demande des enquêteurs américains. Jusqu’ici, elle a rejeté toutes les accusations à son encontre et nie l’existence des faits qui lui sont reprochés.

Vols industriels

Mais ce n’est pas tout. Deux filiales de Huawei sont inculpées notamment pour association de malfaiteurs en vue de voler des secrets industriels. Huawei Device Co., Ltd. et Huawei Device Co. USA auraient volé des technologies cellulaires, utilisées pour tester la durabilité d’un smartphone, au fabricant américain T-Mobile. Les filiales du géant de l’électronique chinois sont accusées d’offrir des primes aux employés qui auraient dérobé des informations confidentielles à des sociétés extérieures. Au total, ces deux filiales sont visées par dix chefs d’inculpation.

« Pendant des années, les entreprises chinoises ont enfreint nos lois sur l’exportation et n’ont pas respecté les sanctions, utilisant souvent les systèmes financiers américains pour faciliter leurs activités illégales. Cela doit cesser « , a déclaré le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross.

Au total, ce ne sont pas moins de 23 charges qui ont été retenues contre Huawei. « Ces deux séries d’inculpations mettent au jour les actions éhontées et persistantes de Huawei pour exploiter les sociétés et institutions financières américaines et pour menacer la concurrence mondiale libre et équitable », a ajouté le directeur du FBI Christopher Wray. Huawei rejette les allégations à son encontre.

En Belgique, le Centre pour la cybersécurité Belgique (CCB) analyse la possibilité de bannir le fabricant chinois du pays, comme c’est déjà le cas aux USA, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Huawei a été accusé d’espionner ses utilisateurs pour le gouvernement chinois.

epa
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