Sous la houlette du professeur Cédric Blanpain, des chercheurs de l’ULB ont pu distinguer des sous-populations de cellules cancéreuses. Concrètement, cela signifie que toutes les cellules tumorales ne sont pas identiques. Mieux les identifier pourrait nous aider à les comprendre et donc à mieux les combattre. Une découverte reconnue internationalement.
Une nouvelle étape vient d’être franchie dans notre compréhension du cancer. On la doit à un travail d’équipe menée conjointement par l’ULB et la KUL sous la responsabilité du professeur Cédric Blanpain qui n’en est pas à son coup d’essai.
Ne boudons pas notre plaisir: il s’agit d’une découverte majeure dont les résultats ont été publiés dans la très prestigieuse revue Nature. Elle pourrait révolutionner notre compréhension des cellules cancéreuses. L’objectif est en tout cas clair: mieux les identifier pour mieux les combattre.
Une première
« Jusqu’à présent, on croyait que toutes les cellules cancéreuses étaient identiques, explique Cédric Blanpain. La réalité est bien plus complexe et fascinante. » En effet, il n’existe pas un seul type de cellules cancéreuses, mais bien plusieurs populations.
Pour la première fois, des scientifiques sont parvenus à identifier ces différences très spécifiques. Il en ressort six sous-catégories de cellules tumorales. Pour effectuer leurs recherches, les scientifiques ont étudié les différents stades de deux types de cancer, celui de la peau et du sein.
Le professeur Blanpain ne s’en cache pas dans La Libre: « Il s’agit d’une découverte majeure. » Pourquoi? Car ces sous-catégories nécessiteront nécessairement des évolutions dans les traitements. Il faudra développer de nouvelles stratégies pour combattre la progression tumorale et le développement des métastases. Pourquoi une cellule cancéreuse résiste mieux à un traitement qu’une autre, c’est là tout l’enjeu.
Congrats @CedricBlanpain ! https://t.co/Or9osoT0oa
— Lescroart Fabienne (@LescroartFab) 18 avril 2018
Télévie
Et maintenant? « Il faut essayer de comprendre pourquoi certaines cellules sont plus métastatiques que d’autres. Peut-on contrôler, voire empêcher qu’elles métastasient, qu’elles deviennent invasives (…) », explique le professeur.
Le but final: améliorer les traitements chimiothérapeutiques contre les cellules cancéreuses, quel que soit leur type, pour diminuer leur résistance. Si pas, nous permettre à tout le moins de comprendre les différents stades du développement d’un cancer.
Notons enfin que ces recherches ont pu aboutir grâce à l’argent du Télévie. Comme quoi la générosité, ça paye!
Vive le @televie ! https://t.co/gxMXqPRMww
— Dorian de Meeûs (@ddemeeus) 18 avril 2018