Ce matin le Premier Ministre turc, Ahmet Davutoglu et Donald Tusk, le président du Conseil européen sont arrivés à un accord sur la problématique des migrants. Un accord dont certains points sont controversés. Surtout: les nouveaux migrants qui arrivent en Grèce seront renvoyés illico vers la Turquie, même les demandeurs d’asile. Les 28 se sont réunis en début d’après-midi et ont approuvé le deal, une info confirmée par le Premier ministre finlandais sur Twitter.
Les 28 chefs d’Etats de l’UE viennent d’approuver le deal que Tusk et Davutoglu ont conclu ce matin.
Ce que comprend l’accord avec la Turquie
À partir de dimanche 20 mars, tous les nouveaux migrants irréguliers qui se rendaient vers les îles grecques depuis la Turquie, seront renvoyés en Turquie. Un retour à la case départ. C’est la mesure forte de cet accord: elle vise à mettre fin aux traversées dramatiques de la mer Egée et à arrêter le business juteux des passeurs.
Pour le moment, il y a actuellement environ 45.000 personnes coincées en Grèce, dont 14 000 dans de mauvaises conditions près de la frontière gréco-macédonienne.
Dans l’accord, la Turquie s’engage à respecter les règles du droit international, les expulsions collectives ne seront pas autorisées. La Turquie doit s’engager à respecter le principe de non-refoulement, c’est-à-dire, ne pas renvoyer les réfugiés dans le pays qu’ils ont fui.
L’accord comprend aussi une compensation financière pour la Turquie, pour qu’elle puisse au mieux prendre en charge les migrants. Ces projets de compensation devront encore être discutés la semaine prochaine. Mais L’Europe s’engage à déjà à accélérer le versement des 3 milliards d’euros promis à la Turquie pour s’occuper des 2.7 milliards de réfugiés qu’elle accueille sur son sol. Autre gros chapitre de cet accord, l’ouverture de nouvelles négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’UE.
Concrètement, l’accord n’est pas tellement différent que ce qu’avaient conclu hier les 28. Ils avaient surtout convenu des lignes rouges à ne pas franchir. On parle notamment ici des attaques contre la liberté de la presse que connait la Turquie.
Sources: Echo, La Libre.