Porsche veut également se lancer dans le développement de voitures volantes. Nombreux sont ses concurrents ayant déjà entamé un tel projet. Afin de les concurrencer, le constructeur allemand de voitures sportives souhaite aussi s’introduire sur l’éventuel marché des taxis aériens urbains et des services de covoiturage.
Il s’agirait d’un véhicule
volant dont la plupart des opérations seraient automatisées, mais
les passagers garderaient toujours un certain contrôle.
« Cela aurait
véritablement du sens. Imaginez que je conduis de l’usine Porsche de
Zuffenhausen à l’aéroport de Stuttgart, je mets une demi-heure avec
de la chance. Voler ne prendrait que trois minutes », a déclaré Detlev
von Platen, directeur des ventes et du marketing de Porsche, cité
par Reuters.
Rivaliser avec ses concurrents sur le marché des taxis aériens
Le constructeur d’automobiles de sport allemand aimerait également s’introduire sur le marché des taxis aériens avec ce véhicule. Même si ce marché n’existe pas encore, des sociétés comme Uber ciblent déjà ce secteur. D’autres compagnies souhaitent également que les voitures volantes deviennent une réalité. Uber a déjà déclaré qu’il testerait des taxis volants dans des villes telles que dallas, Los Angeles et Dubaï en 2020.
Uber a conclu un partenariat avec la NASA pour créer un nouveau système de contrôle du trafic aérien à basse altitude afin d’encadrer les vols des engins autonomes qu’elle compte mettre en œuvre pour ce projet, avait expliqué l’année dernière Jeff Holden, le responsable des produits chez Uber. Via le véhicule volant d »Uber, un trajet de 80 minutes dans le trafic en durerait que 4 minutes, selon les estimations.
Cette année, Uber a recruté deux anciens employés de la NASA, Mark Moore et Tom Prevot, afin de diriger l’équipe de conception du véhicule volant et de développer le logiciel de gestion de trafic aérien. Un accord a également été par l’entreprise avec Sandstone Properties fin de construire des skyports pour les taxis volants. Uber a également entreprises des démarches auprès des organismes de réglementation afin d’obtenir les permis nécessaires pour ses véhicules volants.
En 2016, le constructeur aéronautique européen Airbus a dévoilé son projet de voiture volante nommé Vahana. Le Vahana est un véhicule volant autonome qui peut décoller et atterrir verticalement. Enfin, Airbus et la firme italienne Italdesign ont présenté lors du Salon de l’automobile de Genève leur concept de voiture volante « PoP Up ». Ce véhicule de deux sièges serait conçu afin d’éviter les embouteillages urbains.
Une réalité pas peut-être si lointaine
Tous ces développements semblent indiquer que les taxis volants ne représentent peut-être pas un futur si lointain. D’un autre côté, Boeing s’apprêterait à vendre des taxis volants, rapporte Bloomberg. Le constructeur aéronautique et aérospatial américain prévoit de disposer de drones électriques pour passagers sur le marché d’ici une décennie.
« Je pense que cela arrivera plus vite que nous ne le pensons », a déclaré le CEO de Boeing dans une interview. L’ère des véhicule urbains est proche, selon ce dernier. Des flottes d’embarcations auto-pilotées pourraient planer au-dessus de villes et esquiver les grattes-ciels d’ici dix ans, a-t-il encore expliqué. Selon une étude de Deloitte, les drones électriques de passagers, cousins éloignés des hélicoptères, transportant de deux à cinq voyageurs, pourrait débarquer sur le marché d’ici deux ans.
Toutefois, pour l’heure, les constructeurs et les régulateurs doivent encore trouver la manière pour que ces véhicules volants ne heurtent pas les immeubles, les avions commerciaux ou encore les drones privés. Pour cela, des progrès en intelligence artificielle et dans la technologie des capteurs doivent encore être réalisés.
Selon Darryl Jenkins, un consultant en aérospatial spécialisé dans les véhicules autonomes, les navetteurs n’embarqueront pas dans ces engins tant que la sécurité n’est pas assurée. En outre, obtenir l’approbation des organismes de réglementation de l’aviation pour des drones transportant des personnes demandera des millions de dollars d’investissement et plusieurs années seront nécessaires. Actuellement, tout le monde y pense, mais aucune norme n’existe et personne ne sait comment y parvenir, a encore déclaré Jenkins
Les concurrents potentiels d’un véhicule volant fabriqué par Porsche seraient les start-ups allemandes Volocopter, soutenues par Daimler (DAIGn.DE), Lilium Jet et eVolo, ainsi Terrafugia, société basée aux États-Unis et Joby Aviation située en Californie.