Maintenant qu’il ne fait plus partie du monde politique, l’ex-bourgmestre PS de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur, a décidé de se reconvertir dans le secteur privé. Après une longue pause dans sa seconde résidence, qui lui a permis de se ressourcer, il a lancé sa propre boîte de consultance aux côtés de son fils.
Il y avait longtemps que l’on n’avait plus entendu parler d’Yvan Mayeur… enfin presque. Après avoir défrayé la chronique lorsque les scandales politico-financiers du Samusocial et de Vivaqua ont éclaté l’année dernière, son nom a encore récemment été cité dans la dernière affaire du genre en date: GIAL, l’asbl qui gère le parc informatique de la Ville de Bruxelles. En cause, son porte-parole y était salarié, alors qu’il n’y travaillait pas le moins du monde. Comme une impression de déjà-vu.
Mais depuis quelques mois, c’est silence radio du côté de l’ex-bourgmestre (PS) de la Ville de Bruxelles, forcé à démissionner de son poste et à quitter le Parti socialiste en juin dernier. Pour se remettre de son année 2017 pourrie, l’Etterbeekois d’origine était parti, pendant plusieurs semaines, se réfugier dans sa seconde résidence en France. Aujourd’hui, l’ancien homme fort de la capitale semble avoir repris du poil de la bête et a d’ailleurs décidé de se recycler dans un tout autre domaine, annonce la RTBF.
Avec son fils
Il a créé début février une société de conseil et de consultance qu’il a baptisée Cairn Conseils sprl. Exit le secteur public et bonjour le secteur privé, donc. Mais pour ce qui est du lieu d’activité, aucun changement, puisque la société est basée à Bruxelles. Autre particularité: Yvan Mayeur n’a pas monté seul sa boîte, il l’a fait aux côtés de son fils Robin. Mais c’est papa qui détient la majeur partie des parts de l’entreprise, à hauteur de 90 %, laissant seulement 10 % à son fiston.
La famille voit déjà grand, puisque leurs activités sont ultra variées: conseil, consultance, analyse, étude, recherche… dans un éventail de domaines tout autant étendu: que ce soit dans le secteur public, privé, à l’échelle locale comme internationale. Et ce n’est pas tout, ils n’excluent pas non plus de travailler dans l’organisation d’événements, la promotion ou encore la publicité, précise la RTBF sur base des statuts de la société.
Reste à convaincre les clients
Face à ce boulot qui s’annonce titanesque, il ne reste désormais plus qu’à convaincre des clients potentiels. Et là aussi, ce ne sera pas du gâteau. Car si Yvan Mayeur dispose sur son CV d’une expérience forte dans les affaires publiques, c’est moins le cas dans le domaine des entreprises et partenaires privés.
D’autant plus qu’il va devoir rembourser les 112.980 euros qu’il a indûment perçus en jetons de présence pendant plusieurs années au Samusocial. Et nul doute que cela va faire un joli trou dans ses caisses…