Les autorités chinoises adorent l’intelligence artificielle et ils en mettent un peu partout. Cette semaine, on a appris que les policiers chinois avaient été équipés des lunettes possédant une caméra et la reconnaissance faciale pour reconnaître les suspects dans les foules.
L’appareil est connecté au fichier central de la criminalité chinoise. Il est capable de compiler les photos de 10 000 suspects en 100 millisecondes, et de reconnaître ces personnes dans une foule. Il est ensuite possible d’associer ces images avec les données indiquées sur les suspects dans les rapports d’enquête. Des informations peuvent également être obtenues concernant l’activité en ligne récente de ces individus.
De ce fait, il est parfaitement étudié pour déceler de potentiels individus en fuite dissimulés dans une foule.
Testé avec succès dans une gare
Le système, lancé à la fin de l’année dernière, a été testé à la gare de Zhengzhou cette semaine. C’est en effet la période du nouvel an chinois lunaire, qui provoque une grande affluence dans les transports en commun chinois.
Au cours de cette expérience, la police chinoise a réussi à arrêter sept individus soupçonnés d’avoir commis de graves délits, et 26 autres personnes qui voyageaient avec des documents d’identité empruntés à d’autres.
La Chine adore la reconnaissance faciale
La reconnaissance faciale a été largement intégrée à la vie quotidienne en Chine. En effet, pour le pays, la protection de la vie privée n’est pas fondamentale. Cette technologie est donc employée pour sécuriser l’accès aux universités et aux lieux de travail. Les guichets automatiques et toutes sortes d’entreprises font également appel à la reconnaissance faciale.
La vie privée n’est pas prioritaire
En Chine, les voyageurs doivent présenter des documents d’identité lorsqu’ils achètent un billet de train. De cette manière, le gouvernement veut empêcher, entre autres, que des personnes lourdement endettées utilisent les trains à grande vitesse. Il veut également limiter la liberté de circulation des minorités religieuses, qui ont été privées de papiers d’identité. La police chinoise travaille également sur un système capable d’identifier chaque citoyen en à peine trois secondes.
« Les autorités chinoises pensent apparemment que la stabilité sociale peut être réalisée en plaçant leurs sujets sous un microscope », explique Sophie Richardson, directrice de la division chinoise de Human Rights Watch. « En réalité, cela ne fait qu’accroître davantage l’hostilité envers le gouvernement. »
Human Rights Watch a déjà exigé que la Chine cesse d’exploiter cette technologie, et réclamé les informations recueillies par son intermédiaire.