Damso est sorti du silence. Le rappeur bruxellois au triple disque de platine est enfin revenu sur le scandale lié à l’hymne des Diables Rouges dont il est l’interprète. Il assure respecter Viviane Teitelbaum, la députée bruxelloise qui reprochait la violence des textes de Damso, pour son combat. Par contre, il regrette qu’elle s’attaque à la mauvaise personne.
Cela fait quelques semaines voire quelques mois que Damso n’était plus apparu dans la presse. Finalement, le rappeur bruxellois au triple disque de platine en France a choisi Alohanews pour s’exprimer pour la première fois depuis le fameux scandale de l’hymne des Diables Rouges. Pour rappel, la députée bruxelloise Viviane Teitelbaum (MR) s’était indignée que Damso interprète l’hymne qui accompagnera les Diables en Russie. Elle reprochait à « Dems » d’être bien trop violent dans ses textes surtout vis-à-vis de la gente féminine.
Une bonne partie de la population s’était ralliée à son avis et le débat avait quelque peu divisé le pays. Mais ce lundi, Damso est revenu pour la première fois sur cette polémique et sa réponse est plutôt remarquable.
« Elle s’attaque à la mauvaise personne »
C’est un Damso très calme et très réfléchi qui se trouvait devant la caméra d’Alohanews. « Je me suis d’abord renseigné sur Viviane et je comprends son combat. J’aime bien d’ailleurs parce qu’elle se bat pour ses convictions, franchement c’est bien et je l’encourage c’est juste qu’elle se bat contre la mauvaise personne parce que je suis loin d’être misogyne. »
Il explique ensuite avoir pris cette attaque plutôt bien: « En fait, au début, ça m’a fait plus rire qu’autre chose parce que ça m’a fait de la pub, moi je suis content. On va juste attendre le morceau, c’est devenu le morceau le plus attendu de 2018 sans que je fasse quoique ce soit donc moi je suis bien. »
Il en profite également pour revenir sur les multiples accusations de misogynie dont il est victime: « Ça me fait rire parce que je me dis: le plus beau cadeau que j’ai reçu m’a été donné par la mère de mon enfant, c’est-à-dire la possibilité d’être père. Et c’est une femme. Donc du coup: je ne peux pas être misogyne. Quand j’parle de mes lits, de Sabrina (la fille de Macarena, ndlr), moi je raconte ce que je vis, ce que je vois et ce qu’il s’est passé. »
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— DAMSO (@THEDAMSO) 29 janvier 2018
Code du rap
Comme on l’avait suggéré fin novembre, le gros problème de cette polémique est que beaucoup de personnes ne connaissent pas les codes du rap, il y a donc eu des tonnes de mauvaises interprétations. Damso est du même avis: « Eux (ses détracteurs, ndlr), comme ils n’ont pas l’habitude et qu’ils ne connaissent pas les codes du rap, ils partent vite dans ce truc mal vu, rappeurs vulgaires blablabla. »
Il donne aussi quelques conseils aux personnes voulant critiquer le rap: « Moi j’vais pas venir et commencer à critiquer la variété française ou le rock: j’y connais rien donc j’ferme ma gueule et j’essaie un peu de me renseigner avant et de comprendre les codes de cette musique. Mais ça, ils ne le font pas. Ils le font jamais parce que je pense qu’ils sont fainéants et qu’il y a beaucoup de mauvaise foi derrière. » C’est ce qu’on appelle mettre les points sur les « i ».
Il rassure également tout le monde en parlant du fameux hymne: « Moi j’aime bien le titre. J’le bosse encore mais j’aime bien. Mais c’est con: je vais pas dire nique ta mère dans l’hymne, ça n’a aucun sens. J’aurais pu le glisser mais je vais pas le faire. » Viviane peut donc souffler!