Pour le New York Times, Theo Francken est tout simplement le « (Donald) Trump flamand », comme on peut le lire dans un long article publié par le média américain. Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration (N-VA) a répliqué sur Twitter, s’agaçant sérieusement de cette comparaison.
Theo Francken a sûrement dû s’étrangler en lisant le large article que consacre le New York Times à l’affaire des réfugiés soudanais. Pointé du doigt depuis plusieurs semaines dans ce dossier, le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration (N-VA) est qualifié de « Trump flamand » dans les colonnes du célèbre média américain. Et ce quelques jours après avoir été déjà taclé par le Washington Post dans cette affaire, déjà…
Le tacle d’un député CD&V
Dans son article, le NY Times revient sur l’expulsion controversée des migrants soudanais, validée et justifiée par Theo Francken. Eric Van Rompuy, député CD&V et donc membre de la coalition gouvernementale actuelle, est interrogé par le média américain et s’en prend sévèrement à Francken
« Quel que soit le résultat de l’enquête, la manière de communiquer de Theo Francken est problématique et irritante pour les membres de la coalition. Sa rhétorique est celle d’un populiste de droite, très ressemblante à du Trump. ll ridiculise ses détracteurs sur les réseaux sociaux, se plaint de ‘fake news’, polarise le débat public et divise l’opinion », assène-t-il. Francken appréciera, quelques jours après déjà un premier tacle de Van Rompuy qui avait qualifié Charles Michel de « marionnette de la N-VA« .
« Je suis pas un extrémiste anti-immigration »
Face à ces attaques, Theo Francken a répliqué. Du moins, il a répondu à l’article du NY Times dans une vidéo publiée sur Twitter et sous-titrée en anglais. « Je ne suis pas ‘anti-migration’, je n’ai jamais été ‘anti-migration’. Je ne suis définitivement pas un ‘extrémiste anti-immigration’ comme le soutient fortement le Washington Post. Je suis pro migration quand c’est correctement organisé et contrôlé. Nous accueillons les gens et nous sommes un pays accueillant et nous devons maintenir ce cap », balaye ainsi Francken.
Il ajoute: » (…) Depuis plus de 30 ans, la migration a été un désordre complet. Je pense que nous avons besoin d’une approche différente. Nous avons besoin de règles claires qui soient strictement respectées. Cette approche est donc absolument juste mais aussi parfois résolue lorsque les circonstances l’exigent. Mon parti politique (la N-VA) ne sera jamais un ‘parti anti-immigration’ et dans un tel parti je ne pourrais jamais me sentir chez moi parce que ce n’est pas ce que je soutiens ».
Ce dossier des migrants soudanais est toutefois encore loin d’être réglé. Et l’histoire a donc traversé l’Atlantique: le monde entier va avoir les yeux rivés sur la Belgique et sur le cas Theo Francken désormais…
After @washingtonpost framing me as an ‘anti-immigration hardliner’, @nytimesworld frames me as ‘the Flemish Trump’.
— Theo Francken (@FranckenTheo) 11 janvier 2018
This is my response: pic.twitter.com/xnUazPzWzI