Les militaires interrogés ont exprimé à travers le sondage qu’ils ne se sentaient pas valorisés et qu’ils n’avaient pas une bonne image de la Défense. L’étude, réalisée il y a plusieurs mois, n’a pas été diffusée tout de suite à cause de ses mauvais résultats. Le ministre de la Défense a déclaré qu’il n’était pas insensible à ces résultats négatifs.
Incertitude, manque de vision, peu de valorisation… Certains militaires ne trouveraient plus de sens à s’engager dans l’armée belge. Incertitude pourquoi? On parle notamment de sécurité d’emploi. Certains militaires ont peur de certaines décisions politiques, ou alors simplement du manque de celles-ci. Les mauvaises langues diront que les militaires se baladent, et c’est quand même exagéré. Mais que ça fasse un moment que, dans l’armée belge on n’est pas heureux, ça, c’est un fait.
Un sondage parlant
Les résultats du sondage réalisé dans l’armée belge ont été diffusés hier par la VRT. Mais il faut savoir que sur 31.716 employés contactés pour le sondage, seulement 3.856 d’entre eux ont répondu à l’enquête. Mais on peut quand même prendre le temps d’interpréter les résultats. Une majorité des militaires soumis au sondage ont estimé que les Belges ne sont pas fiers d’eux. L’autre gros point mis en avant par le sondage est que les militaires doutent quant à leur avenir au sein de l’armée. Ils estiment que la Défense a quelques problèmes au niveau de sa communication interne.
Le ministre comprend mais répond
Steven Vandeput (N-VA), le ministre de la Défense a premièrement exprimé sa compréhension face aux résultats du sondage. Et selon lui, c’est la faute aux vieilles politiques menées en matière de Défense. Pour lui, le fait qu’il n’y ait plus eu d’investissement dans l’armée a contribué au malaise que ressentent aujourd’hui les militaires. Il rassure aujourd’hui: le temps des économies est révolu. « Nous investissons et nous recrutons à nouveau davantage. Mais cela ne peut pas se faire du jour au lendemain » a-t-il commenté sur la VRT. Le manque d’investissement dans la Défense par le passé, Steven Vandeput l’explique par le fait que « certains ont perdu la foi dans la Défense ».
Pour rassurer les troupes, le ministre a rappelé qu’il ne prévoyait aucune fermeture de caserne d’ici 2020. Mais il a quand même dit que le but in fine serait d’avoir une armée plus petite et mieux équipée, concentrée sur ses tâches principales.
Mais comme dans tous les domaines, les militaires sont des travailleurs et ont des inquiétudes, notamment par rapport au recul de l’âge de la pension. « La Défense est une organisation en pleine transformation. Chaque changement amène son lot d’incertitudes. Ces incertitudes grandissent encore plus chez les militaires en raison des changements profonds dans le dossier des pensions et du point d’interrogation qui subsiste dans le volet ‘quartiers’ de la vision stratégique (approuvée en juin 2016 par le gouvernement et qui trace les contours de la Défense à l’horizon 2030, ndlr) » a déclaré l’état-major à Belga.