Pour le moment, la Chine ne va pas bien du tout. Son économie est au plus bas, le pire stade depuis 25 ans. Son industrie est en pleine mutation. Résultat des courses: cinq à six millions d’ouvriers de l’acier et du charbon vont se retrouver sans emploi. Connaissant l’impact de l’économie chinoise sur la planète, cela n’augure rien de bon.
Durant les trois prochaines années, la Chine va virer cinq à six millions d’ouvriers pour essayer de ne pas trop détruire son économie. Le chiffre n’est pas encore défini. Elle va créer un fond de soutien de 150 milliards de yuan (21,5 milliards d’euros) pour aider ces nouveaux chômeurs à retrouver du travail. Ceci devrait normalement renforcer la puissance commerciale de la Chine et éviter le ralentissement de la croissance mondiale. Car, la Chine étant la première puissance économique mondiale, ce qui touche la Chine touche le monde entier.
Virer pour réduire la pollution et les surplus
L’idée derrière ce licenciement massif serait de réduire la pollution en Chine qui atteint régulièrement des positions très critiques. Pékin, par exemple, est la ville la plus polluée au monde. Cette pollution vient en grande partie des usines de charbon et d’acier.
Supprimer ces usines n’est pas uniquement une question écologique. Apparemment, la Chine produit du charbon et de l’acier en trop grande quantité. Elle ne sait quoi faire de ces surplus. Virer ces cinq à six millions d’ouvriers devrait l’aider à stabiliser son économie.
L’anonymat des sources et les déclarations des ministres
L’agence Reuters n’a pas donné les noms des lanceurs d’alertes derrière cette information pour leur éviter des problèmes. Toutefois, l’information semble tout à fait crédible au vu des dernières déclarations du ministre chinois des Finances Zhu Guangyao.
Lors d’une rencontre avec le ministre des Finances américain Jacob Lew, Zhu Guangyao a déclaré que la Chine « progresse dans la réduction de la surcapacité » et que le gouvernement allait se « concentrer sur deux domaines, les secteurs de l’acier et du charbon.(…) Et dans le processus de réduction de la surcapacité, la Chine va « traiter correctement la question du chômage ».