La République en marche a un nouveau casse-tête: comment choisir ses candidats aux législatives?

C’est le gros bazar pour la République en marche. Le parti d’Emmanuel Macron doit présenter aujourd’hui ses 577 candidats pour les législatives mais il ne sait pas encore qui choisir car la liste est trop longue. Le parti du nouveau président a reçu 15.000 candidatures, dont des anciens membres du PS comme Manuel Valls.

C’est le revers d’une médaille dont le parti la République en marche se serait bien passé. En appliquant des méthodes d’entreprises à un processus politique, le parti du nouveau président français fait face à un gros souci… logistique. Comment va-t-il choisir ses 577 candidats aux élections législatives de juin sur les 15.000 prétendants?

Le parti d’Emmanuel Macron a voulu innover en offrant la possibilité à qui le souhaitait de déposer sa candidature pour un poste de député. Il suffit de cliquer sur un bête lien sur le site d’En marche! (ancien nom du parti la République en marche) pour déposer sa candidature. Forcément, des milliers de gens ont cliqué sur ce lien et maintenant, les équipes de Macron doivent éplucher leurs dossiers.

Inconnus et anciens du PS

Le problème est que l’heure tourne. Ce jeudi 11 mai à 12 heures, l’équipe doit présenter ses 577 candidats. Mais hier soir encore, seuls 400 investitures semblaient avoir été retenues, écrit Le Parisien. Et parmi elles, des inconnus au bataillon et… d’anciens membres du Parti socialiste français.

L’ex-Premier ministre de François Hollande Manuel Valls a ainsi tenté de rejoindre les candidats par ce moyen. Même s’il est toujours au PS, et qu’il refuse de le quitter, il a cherché à se présenter comme candidat de la République en marche. Malheureusement pour lui, Jean-Paul Delevoye, président de la commission d’investiture de La République en marche, a indiqué qu’il ne remplissait pas les conditions d’investiture.

Procédé d’investiture

Un des problèmes découlant de ce processus d’investiture est sa méthode semblable à un recrutement d’employés dans une entreprise. Il faut déposer un CV et une lettre de motivation. Et il faut remplir un long formulaire. Sur base de ces infos, la commission d’investiture va juger les compétences des candidats, candidats qui n’auront pas forcément de connaissances du monde politique et de son fonctionnement.

Du coup, n’importe qui peut se présenter. Quelle que soit sa couleur, qu’il soit un ancien du FN, du PS ou de n’importe quel autre parti, celui qui veut se présenter peut le faire. L’équipe en charge du recrutement doit alors scruter son parcours pour évaluer son implication, explique Europe 1.

Cette équipe compte un référent par région, qui va ensuite faire remonter les dossiers qu’il juge intéressants jusqu’au siège parisien du parti. Sachant qu’il y a 13 régions en France et 15.000 candidatures, cela fait environ 1150 dossiers par référent à éplucher. Et les investitures sont encore ouvertes, vu que la date limite du dépôt des candidatures est fixée au 19 mai. Faut espérer que ça va marcher…

Et parfois, la commission reçoit des candidatures douteuses

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