7 mars: journée de deuil national au Portugal en hommage aux victimes de violences conjugales

Les ministres portugais ont observé une minute de silence ce jeudi. Au Portugal, le 7 mars est officiellement devenu une journée de deuil national pour dénoncer les violences domestiques.

En 2018, les polices locale et fédérales portugaises ont enregistré 26.000 plaintes de personnes battues par leur conjoint. 79% des victimes ayant déposées plainte auprès des forces de police étaient des femmes et 83,5% des auteurs présumés étaient des hommes. Ces plaintes ont entraîné l’arrestation de 803 suspects.

Sur cette même année, 28 femmes sont décédées des suites de violences conjugales. Elles ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint. Pour dénoncer cette réalité, le Portugal a décrété que ce jeudi 7 mars serait une journée de deuil national.

« La violence doit prendre fin et cela représente un défi collectif pour toute la société et chacun d’entre nous. Évoquer les victimes, c’est commencer à agir », a écrit le Premier ministre Antonio Costa sur son compte Twitter.

11 tuées en 2019

Depuis le début de l’année 2019, 11 femmes sont mortes au Portugal des mains de leur conjoint ou ex-conjoint. Pour Mariana Vieira da Silva, la ministre de la Présidence et de la Modernisation administrative, ce jour de deuil national a pour but de sensibiliser le public au problème de la violence conjugale et de rendre hommage aux victimes.

L’association portugaise de défense des femmes UMAR souligne l’importance de la tenue de cette journée, à la veille de la journée internationale des droits des femmes. « Il est nécessaire de mettre fin à l’idéologie consistant à blâmer les victimes et à disculper les agresseurs ainsi assumés par une grande partie du système judiciaire. »

« Il faut mettre fin aux mythes selon lesquels les agresseurs sont des « bonnes personnes qui s’excusent » et et selon lesquelles « les femmes font de fausses déclarations » ou encore que « si les femmes sont économiquement indépendantes, elles auraient dû quitter le cycle de la violence ». Il faut arrêter de penser que les « rencontres réparatrices » résolvent les problèmes de la violence. »

Le Ministère de l’Intérieur portugais a ajouté que, dorénavant, tous les commissariats et postes de polices seront équipés d’une SAV, une salle d’accueil des victimes.

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