60 militaires belges ont été identifiés comme des « musulmans radicalisés »

55 soldats et 5 sous-officiers sont surveillés par les renseignements militaires car ils « présentent un comportement suspect ». Voilà ce qu’a déclaré le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA). 

C’est dans une réponse parlementaire écrite que s’est exprimé Steven Vandeput (N-VA), ministre de la Défense. Ces soldats ont été « identifiés comme des musulmans radicalisés ». Ce sont les termes de la question qui lui a été posée.

Le 30 mars dernier, Barbara Pas du Vlaams Belang a posé sept questions au ministre de la Défense Steven Vandeput. Il avait jusqu’au 29 avril pour y répondre. Sa première question concerne le nombre de musulmans actuellement recensés dans les rangs de l’armée belge. Mais Steven Vandeput ne peut répondre exactement à la question: « Actuellement, il n’existe pas de chiffre exact concernant le nombre de musulmans au sein de l’Armée belge vu notre obligation en tant qu’employeur d’appliquer strictement la loi sur l’anti-discrimination. »

60 suspects

Il est question de 55 soldats et de 5 sous-officiers. Bien entendu la liberté de culte est un droit fondamental, rappelle Vandeput. Mais ici, les renseignements militaires, le SGRS, « vérifie si les idées ou le comportement d’un membre du personnel de la Défense n’enfreignent pas les valeurs et/ou les missions de l’armée. » Sont-ils oui ou non des islamistes radicaux? Pour l’instant, ils sont seulement surveillés. Mais bien entendu, « la moindre indication de départ imminent vers la Syrie entraînera une action immédiate », a fait savoir le ministre.

Syrie et Al Qaeda

Et ça ne serait pas la première fois. Trois anciens militaires de carrière et un réserviste qui sont partis rejoindre le territoire syrien ont déjà été repérés. Et ce n’est pas tout. « Deux personnes appartenaient à un groupe extrémiste affilié à Al Qaeda et le SGRS n’a aucune indication qu’ils se soient rendus coupables de commettre des crimes contre l’humanité », a affirmé le ministre. On craignait alors que d’autres suivent le même chemin après s’être formés chez nous.

Savoir qu’il pourrait y avoir des extrémistes dans les rangs de la Défense ne rassure pas. Mais, dans sa réponse parlementaire, le ministre a rappelé que des mesures sont prises et que « tous les candidats sont soumis à une vérification de sécurisation par le SGRS. Bien sûr, il est difficile de savoir quelle est la limite entre l’interprétation rigoureuse de l’islam et l’extrémisme ou la radicalisme, n’a pas manqué de rappeler le ministre de la Défense. Mais « un certain nombre de militaires sont suivis de près afin de contrôler s’ils franchissent cette fine ligne, et quand. » Si le chiffre de 60 est important, Steven Vandeput se veut rassurant: « aucun soldat, jusqu’à présent, n’a été démis en raison d’extrémisme islamique ».

Source: La Libre
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