Une nouvelle étude le prouve: nous payons trop cher pour appeler et surfer (les prix ont augmenté de 6,8% l’année passée)

Les télécoms restent toujours très chères en Belgique. C’est ce qu’il ressort de l’étude du ministre de l’Économie Kris Peeters (CD&V). Mais le gouvernement veut faire quelque chose: il va y avoir un nouveau site web pour comparer les prix des différents fournisseurs et avec la loi « Easy switch », ce sera plus facile de changer d’opérateur.

Une grosse partie de ton budget mensuel est sans doute consacrée à ton abonnement pour appeler, surfer et regarder la télévision. Les Belges paient beaucoup plus pour tout ça que leurs voisins. Et c’est un problème pour le gouvernement car ces prix élevés participent à la hausse de l’inflation. Une enquête sur cette inflation a d’ailleurs été commandée par le ministre de l’Économie, Kris Peeters (CD&V). Il a chargé la Banque Nationale et l’Observatoire des prix de déterminer la raison pour laquelle l’inflation est beaucoup plus élevée en Belgique que dans les pays voisins.

Car cette inflation est bel et bien un problème: ça affecte le pouvoir d’achat des gens (tu peux acheter moins de choses avec la même somme) et tire la compétitivité des entreprises vers le bas. Avec l’index, les patrons doivent augmenter le salaire de leur personnel.

Le vrai coupable: les packs

Maintenant, Peeters a la réponse en main. Et ce dont tout le monde se doutait est écrit noir sur blanc: les télécommunications participent à la forte inflation. Ce qui est remarquable, c’est le prix des packs (qui regroupent la TV, Internet et le téléphone). Ils ont augmenté de 6,8%.

Peeters a directement donné une explication concernant ces prix. Pour commencer, le client. Il ne change pas facilement de fournisseur et ne cherche pas vraiment d’alternative moins chère. Et surtout pas s’il a un pack: c’est pratique. À peine 3% des clients s’en vont. L’augmentation des prix n’est donc pas un problème: le client reste quand même. C’est ce qu’explique Peter Van Herreweghe conseiller général à l’Observatoire des prix à De Tijd.

Ensuite, il n’y a pas vraiment d’alternatives sur le marché: les clients sont répartis entre Belgacom et VOO en Wallonie et entre Belgacom et Telenet en Flandre. Ce duopole maintient les prix assez hauts. On espérait que Orange, le troisième grand opérateur, lancerait une offensive qui ferait baisser les prix. Mais cela n’est pas arrivé.

Peeters espère que les choses vont changer avec la loi « easy switch » qui va entrer en application le 1er juillet. Elle devrait encourager les gens à plus facilement changer de fournisseur. Il y aura également un nouveau site, sur lequel tu pourras checker tes factures et trouver le fournisseur le moins cher. L’Institut belge des services postaux et des télécommunications travaille dessus.

Un autre problème: l’horeca

Les prix élevés des packs de Belgacom et de VOO ne sont pas la seule raison qui explique l’inflation. Peeters en Van Herreweghe pointe d’autres causes. Elles se trouvent surtout dans l’horeca: les restos sont 25% plus chers que les années précédentes. Les prix ont augmenté de 3,2% l’année dernière.

L’introduction des caisses blanches pour enrayer la fraude est aussi arrivée et ça a fait grimper l’addition. Et les prix d’achats ont aussi augmenté de 12% depuis 2009. La faute en partie aux contrats de beaucoup de cafés et de restaurants avec les brasseries belges. Ils augmentent les prix et les cafés doivent suivre.

Plus
Lire plus...