Un « risque d’avalanche de problèmes à partir de 2025 »: un nouvel incident survient dans un module russe de l’ISS

Des responsables russes ont signalé que des fissures avait été repérées dans l’un de leurs modules amarrés à la Station Spatiale Internationale. Ce n’est pas la première, et ça risque de ne pas être la dernière. L’ISS a 20 ans, et plus tout à fait toutes ses dents.

Cette semaine, plusieurs fissures superficielles ont été observées dans le module russe Zarya, amarré à la Station Spatiale Internationale, a rapporté Vladimir Solovyov, ingénieur en chef de la société de fusées et d’espace Energia, à l’agence de presse RIA basée en Russie.

« C’est mauvais et cela suggère que les fissures vont commencer à s’étendre avec le temps », a ajouté M. Solovyov.

Il n’a toutefois pas précisé si les fissures avaient provoqué des fuites d’air.

D’autres incidents cet été

Les fissures apparues dans le module Zarya surviennent un mois après que le module (russe, lui aussi) Nauka a brièvement fait dévier la station de sa trajectoire après que ses propulseurs se soient déclenchés quelques heures après son amarrage. Un incident que les responsables russes avaient attribué à un problème de logiciel et à un possible manque d’attention humaine.

Les ingénieurs du centre de contrôle de la mission avaient rapidement pu corriger le cap et qu’on pensait que l’incident avait causé plus de peur que de mal. Toutefois, certains commencent à craindre que cet incident n’ait endommagée l’ISS à des endroits pas encore identifiés.

Le mois dernier, Roscosmos, l’agence spatiale russe, avait aussi signalé une baisse de pression dans le module de service Zvezda, causé par une fuite d’air. Amarré depuis 2000 , ce module fournit des quartiers d’habitation servant à héberger deux membres d’équipage de l’ISS.

Ça va aller de mal en pis

Selon M. Solovyov, les incidents de ce type vont se multiplier à l’avenir. Pour lui, on risque même d’assister à une « avalanche » d’équipements cassés après 2025.

Bien que la construction de sa section principale se soit poursuivie jusqu’en 2011, l’ISS est habitée en permanence depuis novembre 2000. Comme l’explique techradar.com, à chaque tour de la Terre (toutes les 90 minutes), la station passe du froid extrême de l’espace à une grande chaleur, et sans protection contre le rayonnement solaire, lorsqu’elle passe du côté nuit au côté jour de son orbite. Ce qui, à force, la fragilise et peut se traduire par des fissures.

L’ISS est censée fonctionner au moins jusqu’en 2024, avec une prolongation possible jusqu’en 2028.

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