Un jour après la Marche pour le climat, Marie-Christine Marghem fait un aller-retour très polluant en avion 

Ce lundi, la ministre fédérale du Climat Marie-Christine Marghem est à l’origine d’un petit scandale, au lendemain de la Marche pour le Climat de Bruxelles. La ministre a en effet fait un aller-retour en Pologne pour assister à la COP24. Le tout en avion militaire bien polluant. 

Actuellement en Pologne se déroule le sommet mondial pour le Climat, la COP24. 12 pays européens y participent, dont la Belgique. À la base, c’est le Premier ministre Charles Michel qui devait aller sur place mais il a finalement décidé de rester en Belgique, probablement pour continuer les négociations à propos du pacte migratoire. C’est donc la ministre du Climat Marie-Christine Marghem qui a été envoyée en Pologne pour représenter la Belgique.

Le problème, c’est que seuls les chefs d’État ou de gouvernement peuvent s’exprimer lors de ce sommet. Du coup, la présence de Marghem est uniquement « protocolaire » puisqu’elle ne pourra pas prendre la parole. Là ou ça coince vraiment, c’est la manière dont la ministre s’est déplacée en Pologne. Elle a en effet voyagé dans un avion militaire type Embraer ERJ-135. La ministre a quitté le pays ce matin pour revenir en Belgique dans l’après-midi puisqu’elle doit se rendre à Tournai pour prêter serment en tant que conseillère communale.

Entre 20 et 26 tonnes de CO2

Cet aller-retour est bien trop polluant, surtout au lendemain de la Marche pour le Climat de Bruxelles. Selon les estimations du bureau spécialisé greentripper.org, ce voyage va provoquer l’émission de 20 à 26 tonnes de CO2. C’est tout simplement énorme puisque ça représente 110.000 kilomètres en voiture ou quatre années de chauffage d’un ménage moyen.

La principale intéressée Marie-Christine Marghem a déclaré qu’elle « n’avait pas à se justifier » puisqu’elle se déplace « à la demande du Premier Charles Michel » et qu’elle prend le « même vol » que devait prendre le chef du gouvernement. Mais tout de même, faire un tel aller-retour au lendemain d’une manifestation sans précédent pour le climat, le timing est bien mal choisi.

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