Les métaux des terres rares jouent un rôle crucial dans la fabrication des produits hi-tech, comme les voitures électriques, les tablettes ou les batteries, et, jusqu’ici, le principal fournisseur était la Chine. Mais un gisement massif de ces métaux a récemment été découvert sous la mer du Japon, ce qui va changer la donne.
Les chercheurs ont trouvé un gisement d’oxydes de terres rares si grand sous les eaux japonaises que celui-ci pourrait alimenter le monde pendant des centaines d’années, annoncent les scientifiques dans leur étude publiée dans la revue Nature.
Ces matériaux sont enfouis dans un fond marin d’environ 965 miles carrés (environ 2.500 kilomètres carrés) situé près de l’île de Minamitorishima, à quelques 1.800 kilomètres au sud-est de Tokyo. Le fond marin contient plus de 16 millions de tonnes d’oxydes de terres rares, selon l’étude. Ce qui équivaut à 780 années d’approvisionnement en yttrium, 620 années d’europium, 420 années de terbium et 730 années de dysprosium.
GSM, tablettes, écran…
Ces métaux jouent un rôle crucial dans la fabrication de produits de haute technologie tels que les véhicules électriques, les écrans de smartphones, les tablettes ou encore les batteries. Jusqu’ici, la quasi-totalité de ces métaux provenaient de la Chine, qui exerçait du coup une sorte de quasi-monopole sur le commerce.
La découverte « a le potentiel de fournir ces métaux sur une base semi-infinie au monde », ont déclaré les scientifiques. Ce qui devrait avoir de sérieux impacts sur le commerce international.
Contrairement à ce que pourrait faire croire leur nom, les « terres rares » sont assez répandues dans la croûte terrestre. C’est un groupe comprenant 17 métaux aux propriétés similaires. L’accès aux gisements des terres rares est souvent complexe et leur extraction est extrêmement nocive pour l’environnement.