Chercher du taf, cela consiste en partie à envoyer des CV et attendre une réponse. Réponse qui, la plupart du temps, n’arrive pas. Et c’est très souvent la norme. Selon une enquête réalisée par StepStone, seuls 24% des Belges recevraient une réponse à leurs candidatures.
Tout frais sorti de l’unif, la tête pleine de concepts théoriques prêts à être appliqués en entreprise, tu te vois déjà occuper un poste au sein d’une grosse boîte. Tu envoies une série de CV à différents employeurs en espérant une réponse rapide. Et celle-ci n’arrive jamais. Les premiers jours, tu te mords les doigts. Puis tu te dis que la procédure est un peu longue. Et après un mois sans nouvelles, tu finis par te dire que ton CV est bon pour la poubelle et que tes études n’ont servi à rien.
Mais c’est la mauvaise attitude à adopter. Ne pas recevoir de réponse d’un employeur est ultra courant. Selon une enquête de StepStone, réalisée en trois ans sur 44.500 candidats belges, seuls 24 % des candidats belges reçoivent une réponse de la part des employeurs dans les 45 jours suivant leur candidature. Sur ces 44.500 candidats, 5,5% ont obtenu un entretien d’embauche, 1,6% ont reçu une offre d’emploi et 1,1% ont accepté cette offre.
18 candidatures pour une interview
Oui, trouver un travail est un chemin de croix. Il faut s’accrocher et ne pas désespérer. « Il faut en moyenne 18 candidatures pour obtenir une seule interview », poursuit StepStone. Et une entrevue avec un potentiel employeur ne signifie pas que le job est gagné, loin de là. « Il faut en moyenne 3 entretiens pour obtenir une offre d’emploi en Belgique ». Mais cette étape peut aider le chercheur d’emploi à travailler son approche et à mieux se vendre sur le marché de l’emploi.
« 85 % des candidats estimaient avoir un bon profil, voire le profil idéal, pour le poste en question », continue StepStone. « Ce décalage entre la réponse et le ressenti montre à quel point le feedback de l’employeur peut être important et précieux pour les candidats. Le feedback est en outre un facteur déterminant pour l’image de l’employeur ».
Le pire pays: la France
En Belgique, les chercheurs d’emploi ne sont pas vraiment chouchoutés. Surtout en Belgique francophone où le taux de réponse est de 22% contre 28% chez les néerlandophones. Comparée aux Pays-Bas (35% de réponse) ou au score impressionnant de l’Allemagne (52%), la Belgique fait pâle figure dans son rapport avec les candidats au travail.
Mais c’est toujours moins pire que la France où seuls 15 % des demandeurs d’emploi interrogés ont reçu une réponse. En France, le candidat doit postuler 21 fois pour obtenir un entretien. Comprenant que chercher un emploi peut être parfois éprouvant pour le moral, « StepStone encourage les employeurs à se mettre à la place du candidat: être plus transparent dans le processus de recrutement et donner systématiquement un feedback aux candidats. »