Les groupuscules d’extrême droite reprennent du terrain en Belgique

Plus de 2.800 personnes en Belgique figurent dans une base de données de la police pour leurs liens avec des factions d’extrême droite; considérés comme des « groupuscules ou phénomènes à suivre ». Des chiffres annoncés par le ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V).

L’OCAM l’annonce: les idées d’extrême droite reprennent du terrain en Belgique, voire sont de plus en plus banalisées. Une tendance qui peut s’observer partout en Europe. La Belgique n’est évidemment pas épargnée: le Vlaams Belang de Tom Van Grieken est devenu la deuxième force politique du pays.

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Mais il ne suffit pas d’avoir voté Vlaams Belang pour être catalogué dans ladite liste soumise au ministre de l’Intérieur chaque année par la police fédérale, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace terroriste (OCAM) et les services de renseignement et de sécurité.

Parmi ces organisations, on retrouve par exemple Bloed, Bodem, Eer en Trouw, néonazis négationnistes et suprémacistes blancs flamands qui avaient voulu tenter un coup d’État en 2006.

4 niveaux de menace

Cette liste, qui visait principalement des musulmans radicalisés, n’a pas intégré d’autres catégories de personnes avant 2018. Avec une vingtaine de noms de personnes d’extrême gauche et d’extrême droite rajoutés en fin d’année.

Dans cette liste, les niveaux de dangerosité varient en fonction de la personne. Dans un communiqué de presse, l’OCAM expliquait ainsi qu’on peut compter 4 niveaux de menace:

  1. Niveau faible: pas de menace;
  2. Niveau moyen: menace « peu vraisemblable »;
  3. Niveau grave: menace « possible et vraisemblable »;
  4. Niveau très grave: menace imminente.

En tout 2.848 personnes figurent dans cette liste. Mais tous ne sont donc pas dangereuses à un niveau maximal selon l’échelle de l’OCAM. En fait, seules sept d’entre elles seraient surveillées de près.

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