Les garçons gagnent plus que les filles: un constat aussi valable pour les jobs d’étudiants

Une étude réalisée par Randstad montre que les garçons gagnent en moyenne 260 euros de plus que les filles pour effectuer un job d’étudiant. Mais selon l’agence intérim, les garçons et les filles reçoivent la même chose pour le même job, ce n’est donc pas là que se situe la discrimination. Cette différence de 12% s’explique en fait par le choix des jobs effectués. 

Les garçons gagnent 260 euros de plus que les filles quand ils effectuent un job d’étudiant. C’est ce qui ressort d’une récente étude réalisée par Randstad sur plus de 1.000 étudiants. Chaque année, un étudiant qui possède un petit job gagne en moyenne 2166 euros, alors que les étudiantes gagnent seulement 1.904 euros. Il y a donc une différence de 12%.

Un spécialiste du marché du travail de Randstad, Jan Denys, croit néanmoins qu’il n’existe pas de discrimination: « Pour le même job, une fille gagne exactement le même salaire qu’un garçon. La négociation n’est pas non plus un problème car le salaire d’un job d’étudiant fait rarement l’objet de négociations ». Selon Denys, l’écart s’explique plutôt par le choix du job en question. « Les tâches traditionnellement accordées aux filles ou aux garçons se retrouvent également dans le choix de l’étudiant. Les filles vont plus facilement se retrouver derrière une caisse alors que les garçons auront tendance à choisir des shifts au sein d’une usine. Or, le salaire est bien plus important pour ces derniers ».

L’argent, principale motivation

Néanmoins, l’argent reste la plus grande motivation pour effectuer un job d’étudiant, ça vaut aussi bien pour les filles que pour les garçons. C’est ce qu’il ressort de la même étude: le salaire est décisif à 44%, bien au dessus de l’expérience engrangée (16%), ou la volonté de gravir les échelons (12%). « Les étudiants pensent trop au court terme », s’inquiète Jan Denys. « Ils ne réalisent pas assez qu’un job peut leur amener une expérience très pertinente pour démarrer avec un meilleur CV. Il faut donc bien réfléchir avant d’effectuer un job d’étudiant, et savoir lequel on va choisir ».

Les étudiants qui par exemple veulent trouver un job d’étudiant en relation avec leurs études peuvent se rendre sur Randstad Young Talent. « Un job en relation avec les études est efficace car il met des défis à l’étudiant « , fait remarquer Jan Denys. « Cela va bien au delà de simples tâches exécutives. Par exemple, l’étudiant peut se mettre des challenges en s’imposant des objectifs prédéfinis. De cette manière, il développe une expérience pertinente, travaille à agrandir son réseau professionnel et fait de son CV quelque chose de bien plus intéressant. Il sera mieux préparé au monde pro ».

Le travail au noir en baisse

L’étude établit un troisième constat: le travail au noir serait en forte baisse chez les étudiants: seuls 13% travailleraient sans contrat. L’année dernière, ils étaient 18%. Et même si pour les mineurs ils sont encore 22% à travailler en dehors des règles, ces bons résultats sont principalement dus aux mesures qui ont facilité les jobs d’étudiants. Les jeunes peuvent maintenant travailler 475 heures par an au lieu de 50, une sacrée différence.

« Les chiffres sont encourageants, mais cette tendance doit se poursuivre », explique encore Denys. « Spécialement pour les adolescents, il y a encore beaucoup de travail non déclaré. Un jeune de moins de 18 ans sur cinq travaille sans contrat de travail. Il s’agit souvent de petits jobs avec quelques heures de travail seulement. Ou alors le problème c’est qu’ils ne sont pas assez confiants que pour demander un contrat solide. Il n’y a pourtant aucun intérêt de travailler au noir: le système est flexible et paye pour les deux parties. Il faut vraiment être stupide pour continuer à travailler en noir. »

Le porte-parole de Randstad, Elin De Vits nous a informé que les chiffres sur le travail au noir faisaient aussi l’objet d’une étude. « Il y aura peut-être quelques fluctuations parce que tout le monde n’avouera pas qu’il travaille parfois au noir », a ajouté Vits, « mais nous mesurons le travail au noir de la même façon depuis 2004. Les évolutions sont par conséquent pertinentes ».

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