Les drogues pour lutter contre la dépression, c’est possible? Une nouvelle étude compte bien régler la question une bonne fois pour toutes

La firme pharmaceutique britannique Small Pharma vient de lancer une étude visant à déterminer dans quelle mesure les drogues psychédéliques peuvent contribuer au traitement de la dépression.

Pour le projet pilote, les chercheurs ont commencé à travailler avec la drogue diméthyltryptamine (DMT), rapporte le site de la BBC. Cette substance altère la façon dont on pense et les sensations sont décrites comme étant ce que l’on ressent lors d’une expérience de mort imminente.

Long terme

Plusieurs chercheurs sont convaincus que la thérapie psychédélique peut aider certaines personnes sur le long terme. Ils s’intéressent principalement aux patients pour lesquels les médicaments traditionnels ne sont d’aucune aide. Il semble de plus en plus évident que les drogues psychédéliques, en particulier lorsqu’elles sont associées à une thérapie par la parole, sont sûres et peuvent être efficaces pour le traitement d’une série de maladies mentales.

L’étude de Small Pharma est la première à administrer du DMT (en association avec une thérapie par la parole) à des personnes souffrant de dépression modérée à sévère. ‘Nous pensons que l’effet sera presque immédiat et plus durable que celui des antidépresseurs classiques’, a déclaré Carol Routledge, responsable scientifique chez Small Pharma.

Réinitialiser le cerveau

Selon les chercheurs, la drogue peut être utilisée pour ‘réinitialiser’ le cerveau, en association avec une thérapie par la parole. Carol Routledge fait la comparaison avec une boule à neige: ‘Le DMT envoie en l’air les schémas de pensée négatifs qui étaient fixes. Ceux-ci peuvent ensuite être transformés en une forme plus fonctionnelle grâce à la thérapie.’ Une telle hypothèse reste à prouver. C’est pourquoi Small Pharma a demandé l’aide de l’Imperial College London, qui gère le Centre for Psychedelic Research, un centre pionnier dans ce domaine.

Les chercheurs veulent également déterminer si la drogue peut être administrée en une seule fois ou bien dans le cadre d’un traitement. Les sujets seront suivis pendant au moins six mois afin de voir combien de temps durent les effets de la médication.

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