Le Belge est paresseux? Non! Cette étude réalisée grâce à des smartphones prouve le contraire

Tu le sais sans doute, que ce soit pour iOS ou Android, il existe des applications qui permettent de compter le nombre de pas que tu fais chaque jour. Eh bien figure-toi que les données récoltées par l’appli peuvent être utilisées par la science. Un groupe de recherche a récemment analysé les données de plus de 700.000 utilisateurs pendant environ 3 mois. Le but? Combattre l’obésité et l’inactivité physique mais aussi identifier les pays où on est le plus paresseux. Sois fier, la Belgique se débrouille vraiment bien!

Attention, étude de grande ampleur en approche! Les chercheurs de l’Université de Stanford se sont intéressés à l’inactivité physique et tente de trouver des solutions pour combattre l’obésité. Pour créer leur base de données, ils sont passés par l’application Argus qui enregistre le nombre de pas que tu fais chaque jour. À condition d’avoir ton smartphone sur toi bien entendu.

En tout, ils ont récolté des données de 717.527 personnes de 111 pays différents, tout ça sur une période d’environ trois mois. Grâce à tous ces chiffres, ils ont pu créer des moyennes quotidiennes du nombre de pas effectués par les populations de chaque pays. Grâce à cela on peut établir un classement des pays les plus paresseux du monde!

La Chine au top, la Belgique n’a rien à se reprocher

Si il y a bien un pays où on n’arrête jamais c’est en Chine. Un Chinois fais en moyenne 6.189 pas par jour. Tandis qu’aux États-Unis, pays de la malbouffe et de l’obésité, on ne parcourt que 4.774 pas quotidiennement, en moyenne toujours. Le mauvais élève, c’est sans conteste l’Arabie Saoudite qui ne dépasse pas les 3.500 pas quotidiens. Et chez nous en Belgique, bah ça va, on se débrouille bien, entre 5.000 et 5.500 pas. On n’est pas trop fainéant, bravo à nous.

Ces résultats peuvent être expliqués facilement. Dans le pays étudiés, plus le niveau d’obésité est élevé, moins les habitants marchent ce qui est, somme toute, assez logique. Mais le plus important c’est l’inégalité des activités. On s’explique. Par exemple, en Arabie Saoudite, bien souvent les femmes restent à la maison, ne travaillent pas et sortent très peu de chez elles.

Cette inégalité influence énormément le nombre de pas moyen puisque 50% de population n’a pas la même activité que l’autre moitié. Et tout ça est lié puisque les chercheurs ont remarqué que plus l’inégalité d’activité était élevée plus le taux d’obésité l’était aussi. Jure Leskovec, un des chercheurs, regrette cette différence entre hommes et femmes que l’on peut observer en Arabie Saoudite: « Quand l’inégalité d’activité est plus élevée, c’est souvent l’activité physique des femmes qui diminue drastiquement, pas celle des hommes. Du coup, l’obésité est plus susceptible de toucher les femmes. »

Stanford University
Stanford University
Stanford University

So what?

Bon OK, les chercheurs n’offrent aucune solution pour endiguer l’obésité et l’inactivité physique. Ils nous montrent juste qu’il existe un lien entre l’obésité, l’inactivité physique (ça on le savait déjà) et l’inégalité de l’activité qui relève plus des sciences sociales. Ils pointent les pays où il faut faire un maximum d’effort pour combattre les inégalités d’activités et faire bouger les gens. Cela pourrait, pourquoi pas, provoquer une prise de conscience dans certaines contrées.

Mais ce qui est vraiment intéressant avec cette étude, c’est le fait d’avoir utiliser les smartphones comme outil. Grâce à ça, ils ont pu obtenir des données provenant de partout dans le monde et ce hyper facilement. Cela permet d’obtenir des données de pays où il est souvent difficile de travailler comme l’Arabie Saoudite. Le smartphone ne fait plus que s’immiscer dans nos vie privées, il s’infiltre également dans le monde dans la science!

Plus
Lire plus...