Erdogan va encore un pas plus loin et construit un « cimetière des traîtres » pour les putschistes turcs

Le cimetière des traîtres. Voilà où vont reposer tous les participants au coup d’État raté en Turquie du 15 juillet dernier. Et autant dire que l’endroit n’est pas très glorieux, il se trouve dans un coin sur un chantier destiné à accueillir un refuge pour les animaux errants.

La première tombe vient d’être fraîchement creusée dans le « cimetière des traîtres ». Dans un première temps, les autorités prévoient d’enterrer 24 « traîtres » dans ce cimetière. Le Maire d’Istanbul

Kadir Topbaş a indiqué à l’agence de presse Doğan « que tous les passants pourraient les maudire et ne pas les laisser reposer en paix dans leurs tombes. »

Mehmet Karabekir est le premier a avoir été enterré dans ce cimetière des « traîtres ». C’est un capitaine de 34 ans et père de deux enfants. Sa mère a refusé de réclamer son corps, il a donc été emmené au nouveau cimetière. Trois autres tombes ont été creusées.

Aucune prière et aucune cérémonie

Et le directorat des Affaires religieuses va même plus loin: les « traîtres » n’auront droit à aucune cérémonie et aucune prière. « De telles prières sont destinées pour les fidèles comme un acte de rédemption, mais ces gens, avec l’action qu’ils ont entrepris, ont ignoré non seulement les individus, mais aussi la loi d’une nation entière et donc ne méritent pas la rédemption des fidèles » a-t-il expliqué à l’agence de presse Doğan.

« Il ne devrait pas y avoir une trace d’eux nulle part dans le pays »

La réaction des travailleurs du refuge ne s’est pas fait attendre: « Ils auraient dû les enterrer autre part, loin de nos animaux. Nous ne savions pas que ces traîtres étaient enterrés là. Nous ne sommes pas d’accord « , a déclaré Serhan Baturay, une volontaire de 57 ans. « Ils ne devraient pas être placés à proximité de nos chiens. Ils ne devraient pas être en Turquie. Ils doivent être incinérés et leurs cendres doivent être jetées dans l’océan. Il ne devrait pas y avoir une trace d’eux nulle part dans le pays. En tant que citoyenne turc, je ne veux pas une telle chose. « Source: The Guardian
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