Dresde: son château, son opéra, son « état d’urgence nazie »

La ville de Dresde qui compte un peu plus de 500.000 habitants connait une augmentation de personnes d’extrême droite, en particulier des néo-nazis. Si bien que le conseil de la ville a décidé de déclarer « l’état d’urgence nazie ».

C’est un membre du parti satirique Die Partei, Max Aschenbach, qui a proposé la résolution comme un symbole qui n’entrainera pas de conséquences légales.

Un geste symbolique

En effet, à Dresde, le néo-nazisme est plus présent que dans le reste de l’Allemagne. Chaque année, une marche de l’extrême droite commémore un lourd bombardement de la ville durant la seconde guerre mondiale. Chaque année également, une contre-manifestation, qui cherche à stopper le phénomène, se positionne en riposte du mouvement.

Si l’état d’urgence a été approuvé, le parti majoritaire de la ville n’était pourtant pas pour. Il s’agit de l’Union Chrétienne-Démocrate. Pour eux, « il s’agit avant tout d’une provocation intentionnelle », comme l’a déclaré Jan Donhauser, chef de l’UCD. L’état d’urgence n’est, d’après le parti, pas nécessaire étant donné que les néo-nazis ne présentent pas une menace grave pour l’ordre public.

Pegida

La plainte majeure de l’extrême droite à Dresde, tout comme pour le reste de l’Europe, c’est l’Islam. C’est d’ailleurs dans cette ville qu’a été fondé le mouvement Pegida, soit les Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident en 2014.

Anti immigration, anti Islam et nationalistes, ils ont connu leurs faits d’arme. Comme par exemple lorsque le leader du mouvement a posé déguisé en Hitler, menant à être démis de ses fonctions en 2015 pour au final revenir à nouveau comme président du mouvement.

En Allemagne, on compte dans les environs de 12.700 personnes s’identifiant à un mouvement d’extrême droite et « prêts à utiliser la force » d’après un récent sondage. L’action de sensibilisation de Die Partei servira-t-elle à enrayer ce phénomène de radicalisation?

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