Le gouvernement wallon va débloquer 250 millions d’euros pour développer ses deux principaux aéroports: Liège et Charleroi. Pour le premier, il s’agit de convaincre la société FedEx d’y rester. Mais c’est surtout le second qui nous intéresse: allonger la piste de l’aéroport de Charleroi afin d’avoir enfin des vols intercontinentaux.
Tu veux prendre l’avion depuis Charleroi pour rejoindre New-York, Buenos Aires ou Moscou? C’est actuellement impossible. À l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud, les vols ne partent qu’en Europe. Mais en 2023, cela pourrait changer.
Le journal Le Soir a mis la main sur une note stratégique du ministre wallon du Tourisme et des Aéroports René Collin (CDH). Au total, ce sont 250 millions d’euros qui devraient être investis durant les prochaines années pour développer les deux principaux aéroports de la région Wallonne: Liège et Charleroi.
Une piste de 3.200 mètres
À Charleroi, la piste devrait être allongée pour atteindre les 3.200 mètres. L’aéroport pourrait dorénavant accueillir des vols long-courriers. Coût des travaux: entre 25 et 30 millions d’euros. Ceci devrait convaincre l’entreprise Ryanair de rester dans la région.
À Bierset, l’aéroport de Liège, c’est la société de transport international FedEx que le gouvernement veut convaincre de rester. Celle-ci a racheté TNT Express en mai et prévoit de se développer plutôt du côté de Roissy, en France. Les autorités wallonnes veulent débloquer 20 millions d’euros pour réaliser des aménagements qui devraient convaincre la société américaine de perpétuer ses activités dans la région.
Cette note stratégique du ministre Collin doit être approuvée ce jeudi par le gouvernement wallon. Elle prévoit également de mettre fin au régime des concessions: les aéroports pourraient ne plus être gérés par des sociétés privées.