Degueldre est toujours membre du Samusocial et, comme Mayeur ou Peraïta, il n’a rien remboursé

Yvan Mayeur et Pacale Peraïta avaient touché plus de 110.000 euros chacun en jetons de présence durant leur passage à l’ASBL Samusocial. Ils ont quitté l’association. Michel Degueldre a touché des sommes moins importantes, mais il siège toujours à l’assemblée générale du Samusocial. Il doit rembourser 15.000 euros, selon la RTBF.

Petit rappel des faits: en juin 2017, on apprend que trois membres du Samusocial ont touché des sommes énormes pour des jetons de présence. Il s’agit de Michel Degueldre, professeur au CHU Saint-Pierre et président du conseil d’administration de l’ASBL, de Pascale Peraïta, administratrice déléguée et ex-présidente du CPAS, ainsi que de Yvan Mayeur, ex-bourgmestre de la Ville de Bruxelles et membre du bureau.

Les deux derniers ont quitté l’ASBL qui vient en aide aux plus démunis. Ils auraient touché chacun plus de 110.00 euros et n’ont toujours pas voulu rendre un seul centime. À l’inverse, Peraïta a réclamé des indemnités de départ. De son côté, Michel Degueldre aurait touché 26.000 euros injustifiés en trois ans au Samusocial. Il doit en théorie rendre 15.000 euros à l’ASBL. Selon la RTBF, Degueldre n’a rien remboursé. Plus étonnant, il siège encore au conseil d’administration de l’association alors que beaucoup s’attendaient à le voir démissionner.

Enquête sur Alain Maron

Degueldre s’était fait remarquer en 2017 pour avoir demandé à quatre membres du Samusocial d’enquêter sur les journalistes et le député régional ayant fait éclater le scandale. Le député en question, c’est l’Ecolo Alain Maron, également membre de la commission d’enquête. À la RTBF, il indique trouver surprenant le fait que « Monsieur Degueldre reste dans les instances s’il n’a pas remboursé les montants indus ».

Il semblerait que Degueldre reste pour le moment au sein du Samusocial pour des raisons administratives, l’homme ayant une connaissance des dossiers utile à la transformation de l’ASBL. Son mandat serait exercé à titre gratuit et il devrait quitter l’association lorsque le « New Samusocial » verra le jour. L’ASBL devrait passer d’un organe privé à une organisation publique d’aide au sans-abri. Cette transformation devrait se conclure en 2019.

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