Avancée historique en Angola: l’homosexualité n’est plus un crime

L’Angola a révisé son Code pénal datant de 1886. L’homosexualité n’est désormais plus considérée comme un crime dans ce pays côtier du sud-ouest de l’Afrique. Les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle sont dorénavant interdites.

Il existe encore 69 pays dans le monde à considérer les relations sexuelles et amoureuses entre personnes du même sexe comme un crime, selon l’association des droits de l’homme HRW (Human Right Watch). Mais depuis mercredi, l’Angola ne fait plus partie de ces pays.

Le Code pénal angolais ne citait pas clairement l’homosexualité, mais il interdisait ce qu’il appelait les « vices contre nature ». Dans le pays, ce passage était interprété comme une interdiction des relations entre personnes de même sexe.

Le mercredi 23 janvier, le Parlement angolais a adopté son premier nouveau Code pénal depuis qu’il a obtenu son indépendance vis-à-vis du Portugal, en 1975. Et dans ce nouveau texte, les « vices contre nature » ne sont plus mentionnés.

Fin des discriminations?

« Le gouvernement interdit également toute discrimination basée sur l’orientation sexuelle. Et toute personne qui refuse d’employer une personne ou de lui fournir des services en raison de son orientation sexuelle encourra une peine de prison de deux ans maximum », affirme HRW, citant le nouveau Code pénal angolais.

La communauté angolaise LGBTQI a plusieurs fois fait état de discriminations pour accéder aux soins de santé et à l’éducation. Cette nouvelle mesure pourrait faire évoluer les choses. L’association de défense des LGBTQI Iris Angola, légalisée par le gouvernement du nouveau président João Lourenço, s’est félicitée de cette avancée historique.

Sur Facebook, la première association LGBTQI du pays affirme avoir maintenant pour ambition de « contribuer à un avenir dans lequel les minorités sexuelles ont une place, une voix, une participation et des droits dans la société angolaise ».

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