Une semaine avant les élections, le FBI a ressorti un document qui ne va pas être d’une grande aide aux Clintons: Bill Clinton avait gracié, à la fin de sa présidence, un homme d’affaires soupçonné d’évasion fiscale massive. Or, son ex avait fait un joli don à la bibliothèque présidentielle des Clintons.
Aux derniers jours de sa présidence, Bill Clinton a gracié un homme d’affaires soupçonné d’évasion fiscale massive, Marc Rich. Cela a échappé lors d’un procès.
Les 129 pages qui sont maintenant venues au jour, ont été largement censurées et n’apportent pas vraiment de nouvelles lumières sur l’affaire. Mais l’affaire elle-même a gagné en importance parce que l’ex-femme de Rich a offert 450.000 dollars à la William J. Clinton Foundation pour la construction de la bibliothèque présidentielle des Clintons.
L’ex-femme a été interrogée au sujet de cette donation, mais on n’a pu établir aucun lien avec le fait que Rich s’en soit sorti libre comme l’air.
D’après une déclaration du FBI hier soir tard (heure américaine), l’ouverture de ces dossiers relèvent d’une procédure d’information, relative au « Freedom of Information Act ». Le FBI n’a pas précisé exactement pourquoi cette ouverture avait lieu maintenant.
Timing
L’équipe de campagne de Hillary s’interroge aussi sur le timing du FBI. L’affaire remonte à 2001 et Rich est décédé en 2013.
Vendredi dernier, Comey, à la tête du FBI, avait fait savoir qu’une enquête concernant les emails de Hillary était rouverte. Il s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pour le sénateur démocrate Harry Reid, Comey aurait enfreint le Hatch Act. Celui-ci interdit aux fonctionnaires d’influencer les élections en exploitant leur position.
Notons qu’il y a un lien, aussi, entre Comey et Rich, l’homme d’affaires: c’est lui qui était procureur dans le cadre de cette affaire de 1987 à 1993, puis qui a suivi l’affaire après 2002 (le pardon de Bill Clinton). En 2008, il s’était dit, dans une lettre, étonné que Rich ait été ainsi gracié.
Hillary Clinton a à nouveau mis la pression sur le FBI pour faire la lumière complète sur l’affaire.